Hérige en net recul au T1 2024 lié à un environnement très dégradé dans le neuf

Un climat d’affaires qui se détériore un peu plus dans le neuf, la poursuite du plongeon de la promotion immobilière au premier trimestre 2024, le contrecoup de MaPrimeRénov’ version 2024 dont le top départ n’est donné que ce 15 mai et un effet calendaire défavorable… Tous les éléments étaient réunis pour que l’activité d’Hérige se rétracte sur la période janvier-mars 2024.

En publiant ses résultats trimestriels ce 14 mai, le groupe fait état d’un chiffre d’affaires en chute de 14,1 % en données publiées, à 195 M€. Ses trois branches sont toutes impactées.

La filiale Menuiserie industrielle en retrait de 12,3% a subi « d’une part, les effets de la mise en place des nouveaux contours du dispositif de MaPrimeRenov’ et d’autre part, un effet calendaire négatif de 1 jour », selon le communiqué.

L’activité Béton n’est pas mieux lotie à -13,8 %. Là aussi, c’est le « reflet d’un marché de la construction neuve fortement dégradé, néanmoins compensé par la hausse des volumes de la gamme bas carbone Vitaliss et des activités de travaux publics. L’effet calendaire sur ce 1^er trimestre est de -1,5 jours ».

Quant au pôle Négoce, le repli du chiffre d’affaires se situe dans les mêmes eaux que son confrère isérois Samse qui a repris le 1^er mai 2024 les trois enseignes d’Hérige : VM Matériaux, LNTP et Cominex.

Dans son communiqué, Hérige mentionne, là encore, « un secteur de la construction neuve en difficulté notamment dans la construction de maisons individuelles (-33,3% des mises en chantier de logements individuels purs sur 12 mois) » et « un effet calendaire défavorable de 0,5 jour ». Entre le T1 2023 et le T1 2024, ses enseignes ont perdu près de 17 M€ de ventes. 

Dans ce contexte extrêmement tendu, le groupe vendéen indique poursuivre « le renforcement de sa performance opérationnelle en maintenant une gestion financière rigoureuse » tout en capitalisant « sur les segments plus porteurs de la rénovation et de la réhabilitation ».

Reste à voir si les mesures d’assouplissement du dispositif MaPrimeRénov’ permettront de relancer la demande de travaux de rénovation énergétique.