
[Conjoncture 2025] Vers une timide sortie de l'hiver pour le marché des logements neufs

Résultats positifs sur trois mois, mais négatifs sur février... Décidément, les chiffres du ministère sur la construction de logements restent bien difficile à analyser, et bien trop fragiles pour servir de base à des scénarios prospectifs. Seule certitude, la courbe d'évolution de ces derniers mois ne dessine plus de plongeons. Et se redresse même un peu sur certains segments.
Les signaux positifs sont encore faibles mais ils semblent se confirmer si l’on en croit les derniers résultats de la construction de logement publiés par le ministère. Des chiffres dans lesquels d'ailleurs la FFB entrevoyaient une éclaircie.

Ainsi, sur trois mois, de décembre 2024 à février 2025, les autorisations de construire affichent une hausse de 4,5%, après avoir enregistrés +1,8% sur les trois mois précédents (CVS-CJO).
Sur cette période, l’amélioration est portée particulièrement par le collectif (+ 6,5 %, après + 1,1 %), la progression des logements individuels étant plus mesurée) à+ 1,1 % (après + 3,2 %).

Sur cette même période de trois mois à fin février, les chantiers commencés sont eux-aussi en positif, avec même un fort rebond : +14,2% après -4,2% les trois mois précédents en données CVS-CJO.
Selon le ministère qui emploie le conditionnel, « les logements collectifs ou en résidence rebondiraient (+ 17,9 %, après - 10,0 %) tandis que la hausse des logements individuels se poursuivrait (+ 8,2 %, après + 4,8 %) ».
Du mieux pur le logement individuel
Sur le seul mois de février, les résultats sont toutefois moins encourageants. Les autorisations à -0,6% comparé à janvier, restent 25% en dessous de leur niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement. Toujours sur février, les mises en chantier sont, elles-aussi, en retrait par rapport à janvier.
Les ouvertures de chantier de logements collectifs ou en résidence diminueraient (- 10,3 % par rapport à janvier) à 14 300 unités, soit 24 % de moins que leur moyenne des douze mois précédant le premier confinement, tandis que celles des logements individuels diminueraient légèrement (- 1,3 %) et resteraient inférieures de 29 % à cette même référence.

Selon la période observée, la lecture des dernières statistiques publiées par le ministère ne laisse pas la même impression. Comme le verre à moitié vide ou à moitié plein, en quelques sortes. Il faudra attendre les résultats de mars, voir du 2e trimestre pour savoir si l’on se trouve dans une tendance globale d’amorce de reprise, voire de reprise, ou au contraire le maintien à un palier bas pour le secteur qui ne parviendrait pas à sortir de l’ornière dans un contexte politico-économique toujours très incertain.
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