Le négoce Matériaux toujours porteur d’emplois et source d’apprentissage

L’Observatoire des métiers du Négoce des matériaux de construction a récemment publié son rapport de branche 2023 ; les chiffres et résultats portant sur l’exercice 2022. Il montre que les recrutements sont restés constants entre 2021 et 2022, avec 20 600 embauches et un taux de recrutement presque stable à 23,5 % (-0,5 point).

Une enquête d’opinion, menée à la fin de 2023 auprès de presque 4 300 entreprises, montre que l’intention d’intégrer de nouveaux effectifs reste élevée, malgré une conjoncture déprimée : 20 % des responsables annoncent prévoir d’embaucher dans les mois qui viennent.

Présidente de la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP), Patricia Caillot souligne qu’« il faut souligner que dans un contexte de ralentissement économique, les perspectives d’embauches se maintiennent dans un secteur où les métiers demeurent en tension ».

À propos des conditions d’emploi, le contrat à durée indéterminé reste la valeur sûre puisque 95 % des salariés de la branche sont aujourd’hui en CDI, tandis que plus de deux-tiers des embauches(75,5 %) se font avec ce type de contrat.

Seul point noir au tableau ? La féminisation a encore des progrès à faire. La part des femmes dans les effectifs stagne à 25,5 % environ, avec un taux plus important dans les TPE (30,5 %) que dans les ETI (24,5 %). L’étude révèle également que l’âge moyen dans le secteur était en hausse en 2022, à 42 ans (+0,5 an par rapport à 2021).

En outre, les enseignes du secteur continuent de faire appel à  l’alternance. Au cours de l’exercice 2022, le recours aux apprentis a été en hausse. Avec loin de 2 800 contrats signés (+5,3 %). En revanche, la baisse des contrats de professionnalisation s’est poursuive avec seulement un peu plus de 350 contrats signés (-30,8 %).

L’étude de filière révèle que l’un des principaux leviers de la formation est la Préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC) mise en place avec France Travail (ex-Pôle Emploi). Le nombre a été multiplié par deux entre 2021 et 2022, mais il reste encore confidentiel avec moins de 150 conventions.

Quant au dispositif Pro-A mis en place dans le cadre de la loi Avenir professionnel de 2018, il a également été scruté à la loupe lors de l’enquête réalisée fin mai 2023 . Ce dernier permet aux salariés une reconversion ou une promotion au sein des entreprises de la branche au moyen d’une formation en alternance.

En 2022, leur nombre a ainsi été multiplié par trois via le dispositif Pro-A, dépassant les 260. Des contrats qui ont été principalement signés dans des entreprises de taille intermédiaire ou grande – soit un effectif de trois cents salariés et plus.

Du côté du Plan de développement des compétences des TPE, l’enquête révèle que près de 2 200 stagiaires ont été formés au sein de telles entités (+31 %) et que les régions méridionales (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur) sont celles qui comptent le plus de salariés formés.

À noter que les formations les plus suivies relèvent des domaines de la logistique et du transport ou de la manutention. En revanche, pour le Plan de développement des compétences des entreprises de 11 salariés et plus, ce sont les régions de l’Est qui s’avèrent être plus dynamiques (Grand-Est et Auvergne-Rhône-Alpes).

En tout, 5 400 stagiaires ont été formés dans de telles entreprises en 2022, le plus souvent dans des fonctions liées au BTP : gros œuvre, second œuvre, bureaux études.