Conjoncture : la décrue des aciers se poursuit

Grégoire Noble
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aciers à béton ferraille

Comme tous les deux mois, Maxime Poux, le dirigeant de Liametho (adhérent Socoda), fait le point sur la situation du marché des métaux. Exception faite des poutrelles, toutes les catégories de produits en acier ont vu leurs prix baisser. La demande reste à un faible niveau, tandis que le coût de l’énergie demeure élevé, ce qui amène certains industriels à stopper – momentanément – leur production.

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Après une forte chute des prix pendant la période estivale, la rentrée 2022 a été synonyme de chahut dans le monde des métaux. Certains producteurs ont en effet annoncé une hausse, afin de répercuter les coûts de l’énergie, toujours plus importants surtout dans les filières ferraille (produits béton, laminés). Mais, le dirigeant de Liametho, Maxime Poux, analyse : « Dans les faits, on a davantage assisté à des prix qui ont poursuivi leur baisse sur une large partie des familles d’acier, mais à un rythme beaucoup moins soutenu qu’au cœur de l’été. À l’exception des poutrelles qui est la seule gamme qui a vu ses tarifs grimper. Mais cette hausse a été de courte durée puisque les prix se sont corrigés à la baisse en octobre ».

Selon lui, la faiblesse de la demande continue de tirer les prix vers le bas. Sur les perspectives, il demeure prudent et s’interroge sur l’impact des fermetures de sites qui sont effectives depuis la fin du mois d’octobre. Il écrit : « La principale conséquence potentielle à terme réside dans une stabilisation, voire une remontée des prix, puisque l’offre sera amenée à être réduite ». Mais, la tendance actuelle aurait l’avantage de « redonner de l’air à l’aval avec des prix qui se dégonflent », alors que le marché a frôlé « l’asphyxie juste avant l’été ». En septembre, Maxime Poux notait : « La disponibilité des marchandises reste sur des délais courts et les stocks des usines affichent un niveau jugé haut. Un risque de pénurie est donc exclu (…) et les réapprovisionnements sont assurés sans souci ». Cette situation perdurera-t-elle longtemps ?

Grégoire Noble
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