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Elcia : Franck Couturieux passe le relais à Edouard Catrice

Stéphane Vigliandi
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Groupe Elcia et changement de gouvernance.

Ce 2 juillet, Franck Couturieux a officialisé qu’il quittait la présidence du groupe Elcia, éditeur de logiciels pour la menuiserie, la protection solaire et la fermeture, basé à Brignais (69). Son actuel directeur général Edouard Catrice devient président et actionnaire majoritaire. Il s’associe à Somfy. Déjà actionnaire minoritaire, ce dernier devient partenaire de référence avec désormais 33 % du capital du groupe lyonnais.

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Une page se tourne au sud de Lyon ! Vingt-cinq ans après avoir créé Elcia – ce fils de menuisiers avait vu ses parents consommer leurs soirées et week-ends dans la gestion des factures - et contribué à la mutation numérique du secteur de la menuiserie avec ProDevis, Franck Couturieux transmet le flambeau à Edouard Catrice, son associé depuis 2014, qui devient président et actionnaire majoritaire du groupe. Une transmission soigneusement préparée.

« Ce départ, je l’ai préparé progressivement depuis plusieurs années. Peut-être même depuis l’arrivée d’Edouard chez Elcia en 2002, souligne Franck Couturieux. Je me souviens que le cabinet de recrutement m’avait dit que si je l’embauchais, il prendrait un jour ma place. Il avait vu juste. »

Passage de témoin naturel

Durant toutes ces années, les deux hommes ont formé un vrai binôme sans jamais se marcher sur les pieds, ce qui est une prouesse surtout quand vient le succès. « C’est notre complémentarité qui nous a permis de surmonter les défis, de faire face aux épreuves, de nous challenger dans nos idées et nos certitudes pour toujours regarder devant et construire la belle histoire du groupe », rappelle le fondateur d’Elcia.

Ce fils de menuisier a en tout cas plus que rempli sa mission puisqu’un vingt-cinq an plus tard sa création, plus de 40 000 menuisiers utilisent les solutions de l’éditeur lyonnais. « Elcia est un groupe, une très belle entreprise avec des valeurs, leader en France, avec 250 collaborateurs passionnés. Mon rêve de faire gagner du temps à tous les menuisiers pour qu’ils puissent profiter de leur famille est réalisé ! »

Au-delà de la success story, Franck Couturieux peut se targuer d’avoir accompagné tout un secteur sur le chemin de la transition numérique, avec des outils conçus spécialement pour leurs métiers et leurs spécificités et semble s’étonner des témoignages qui reviennent à ses oreilles : « Rendez-vous compte ! Aujourd’hui encore, des clients et des partenaires me disent que j’ai participé à structurer le marché et que j’ai contribué à l’organiser tel que nous le connaissons aujourd’hui ».

« Pour Elcia, j’ai toujours cette envie de devenir un acteur de référence en Europe. Nous nous y développons depuis plusieurs années avec notre équipe internationale. Nous avons de belles ambitions. »
Édouard Catrice, nouveau président du groupe Elcia

Objectif ? Être “le” n° 1 européen

Son compagnon de route et successeur Édouard Catrice s’inscrit de fait dans la continuité de cette politique et entend « continuer d’écrire la belle histoire du groupe Elcia avec une équipe d’hommes et de femmes passionnés qui prend plaisir autour d’un projet collectif », indique-t-il en guise de feuille de route.

« Nous travaillons depuis plusieurs années sur des prises de participation, des acquisitions, des partenariats. Nous avons ainsi créé un véritable écosystème d’éditeurs de logiciels experts de leur métier et réunis autour d’un objectif commun : digitaliser tous les flux de la gestion de la menuiserie sur-mesure, en partant du fabricant jusqu’au client final. Et je le précise : sans ubériser le marché ! En France dans un premier temps, puis à l’international », confient les deux dirigeants.

L’histoire est d'ailleurs loin d’être achevée et se poursuit au-delà des frontières de l’Hexagone, avec pour ambition la place de numéro 1 en Europe. Elcia édite ses logiciels en plusieurs langues pour séduire les menuisiers européens. En outre, le groupe est actionnaire à hauteur de 33 % de Ramasoft, éditeur belge d’un logiciel de fabrication et configuration de fenêtre en 3D, et du Luxembourgeois AlloTools, configurateur 2D et 3D de portes, portails, aménagements intérieurs et extérieurs.

Pour mener cette nouvelle conquête, Elcia avait besoin d’un allié de poids. Ses dirigeants sont allés le chercher de l’autre côté de la région Rhône-Alpes, à Cluses (Haute-Savoie). Deux ans après être entré au capital d’Elcia à hauteur de 6,33 %, le groupe Somfy – leader mondial de l’automatisation de l’habitat et pionnier de la maison connectée – devient « partenaire de référence » à hauteur de 33 % du capital du groupe.

Accélérer la démocratisation de la domotique en menuiserie

Chacun à leur échelle, Somfy et Elcia se sont trouvé une ambition commune. « L’ambition de Somfy est d’apporter de la valeur à nos clients sur l’ensemble de la chaîne de valeur », poursuit le président du groupe savoyard. « Elcia y a participé en structurant notre marché avec ProDevis, y participe aujourd’hui encore avec ses solutions et sa vision, et continuera d’y participer avec notre soutien », selon le communiqué.

Chacun apportera son regard et son expertise dans la corbeille de mariage. « Somfy aura forcément un regard complémentaire du nôtre sur le marché, ajoute de son côté Édouard Catrice. Il va nous challenger, nous accompagner, nous ouvrir des portes. En un mot : nous aider à être encore plus ambitieux. L’envergure internationale de Somfy va aussi nous accompagner dans notre développement européen. Ils sont solidement implantés à l’étranger. »

Autre enjeu au cœur de l’alliance Elcia-Somfy ? Démocratiser la domotique et la maison connectée qui ont du mal à percer sur le marché français. « Ce sont deux sujets d’avenir mais que le client particulier a encore trop de mal à comprendre », constate le nouveau président d’Elcia. Les revendeurs–installateurs français et européens ont besoin de nouveaux outils de vente digitaux pour faciliter l’adoption et la vente de menuiseries connectées. » Les développeurs d’Elcia, eux, sont sans doute déjà à pied d’œuvre pour combler cette lacune.

Stéphane Vigliandi
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