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[Échange de données] La filière Maintenance dans la “boîte à outils” d’Édoni ?

Stéphane Vigliandi
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En signant un accord avec l’Afim (Association française des cadres et ingénieurs de maintenance), l’association Édoni qui porte le référentiel éponyme d’échange de données produits, pourrait intégrer à terme les acteurs de la maintenance industrielle, immobilière et tertiaire.

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Y aura-t-il bientôt des passerelles entre l’e-catalogue communautaire de l’Afim (la plateforme ec@t-npmi) et le format Édoni ? « À l’issue de notre assemblée générale, le 12 juin dernier, nous avons signé un accord de collaboration avec l’Afim en réunion plénière. Il s’agit pour l’instant d’un accord de principe et d’échanges de bonnes pratiques », explique Christian Rosescou, le président de l’association Édoni (pour : Échanges de Données Normalisées et Informatisées).

Déjà exploité dans l’univers de la quincaillerie et des fournitures industrielles, mais aussi – en partie – par des acteurs des matériaux de construction, le référentiel Édoni pourrait donc engager un travail de mise en cohérence (“mapping”) des fichiers produits Excel des fournisseurs référencés sur la plateforme de l’Afim et qu’utilisent les donneurs d’ordre de la maintenance industrielle et des bâtiments. Opérationnel depuis une quinzaine d’années et désormais certifié eCl@ss*, l’e-catalogue de l’Afim revendique actuellement « plus d’un million d’articles » ; soit un périmètre d’environ 780 catalogues produits.

* eCl@ss est un standard international de classification et de description des produits et composants industriels

Nécessaire convergence

Sur le papier, les deux associations s’engagent donc à unir leurs efforts pour « promouvoir la standardisation des échanges de données numériques » entre la filière de la maintenance et celles des fournitures industrielles, du bâtiment et du bricolage.

« Si notre référentiel standardisé couvre cinq grandes catégories d’information (identité produit, supply chain, marketing-technique, réglementation et tarif), la plateforme de l’Afim dont 100 % des produits sont identifiés par des codes GTIN [via un code-barres ou un QR-code] ne disposent pas de tous nos éléments d'identification ; notamment sur le plan marketing, les données médias ou celles pour l’omnicanal », observe Christian Rosescou.

Malgré la diversité et l’hétérogénéité des fournisseurs, « Édoni ouvre les discussions avec l’Afim pour étudier dans quelle mesure une convergence est envisageable », poursuit-il. Avant de préciser toutefois qu'« aucun calendrier n’a encore été établi à ce stade de nos échanges ».

Déjà compatible à plus de 85 % avec Fab.Dis (un autre référentiel utilisé par les filières du matériel électrique et de la décoration) et utilisant depuis l’an dernier les standards GS1 « à près de 100 % », le référentiel Édoni de base de données partagé entre fournisseurs et distributeurs pourrait – à terme – rajouter une corde à son arc en intégrant l'univers de la maintenance. Évalué à plus de 50 Md€ HT en 2017 (voir ci-dessous), le marché français capterait entre 10 % de l’activité des grossistes en fournitures industrielles et 30-40 % du CA chez certains multispécialistes en quofi.

En optimisant les process d’information fournisseurs-négoces, les enseignes pourraient sans doute y trouver un intérêt : actionner de nouveaux leviers commerciaux auprès des prescripteurs tant en travaux neufs, qu’en maintenance. En attendant, Edoni jouera un rôle de relais auprès de sa cinquantaine de membres pour les informer des travaux menés par l’Afim.

Cette mission sera pilotée entre autres par le nouveau président de la commission Référentiel d'Édoni : responsable Référentiel articles chez Saint-Gobain Distribution Bâtiment France, Alain Melliet vient de succéder à Gabriel Guigue. Lors de la prochaine convention Formatech qu’organise Éqip du 10 au 12 septembre à Lyon, le GIE consacrera un stand au référentiel Édoni.

Stéphane Vigliandi
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