Image
pavé tok

Kingfisher France et Mr.Bricolage devraient créer une centrale d’achat commune

Image
Kingfisher x Mr.Bricolage

Anciens fiancés en 2015, les deux groupes de distribution, Kingfisher France et Mr.Bricolage SA, viennent d’annoncer flirter à nouveau en partageant une centrale d’achat. Chacun garderait son autonomie sur le plan commercial.

Partager sur

Les discussions se sont finalement rouvertes. Au printemps 2015, Mr.Bricolage avait dit “Non !” à Kingfisher France. Après presqu’un an de négociations, le projet de rachat de Mr.Bricolage SA par son confrère avait capoté en mars 2015.

Huit ans plus tard, les deux entreprises cotées en bourse viennent d’annoncer des négociations exclusives pour créer une sorte de centrale commune détenue par les deux acteurs. L’information a été mentionnée ce mardi 21 mars par le groupe britannique Kingfisher via un communiqué financier relatifs à ses résultats annuels clos au 31 janvier 2023.

Aujourd’hui, Mr.Bricolage SA achète pour un parc commercial de près de 1 000 magasins (970 à date) ; tandis que Kingfisher France le fait pour 218 magasins, mais de taille plus importante.

Pour l’instant, on ne sait pas trop d’ailleurs si la future centrale commune sera détenue à parts égales. Reste que ce projet de rapprochement signifie que la massification des fournisseurs communs aura un effet sur les négociations 2024. En tout cas, chacune des enseignes devrait garder son indépendance commerciale.

Si ce rapprochement était confirmé, Kingfisher France et Mr.Bricolage SA trouveraient là un second souffle en matière d’achats à l’heure où les prix redeviennent un critère important aux yeux des Français. En outre, cette promiscuité retrouvée pourrait se traduire à terme par d’autres projets… si affinités !

« Ce partenariat aurait pour objectif de renforcer les liens avec des fournisseurs communs nationaux et internationaux, de leur proposer de nouvelles opportunités commerciales et de créer de la valeur ajoutée. »
(Communiqué commun Kingfisher - Mr.Bricolage du 21/03/2023)

Dans ses résultats financiers publiés ce 21 mars vers 8h15, le groupe Kingfisher a indiqué que « les enseignes de Kingfisher en France et le groupe Mr.Bricolage travaillent en vue de la création d’un partenariat à l’achat (joint-venture) ».

À 13h15, dans un communiqué commun publié ce même jour, les deux sociétés ont confirmé « entrer en négociations exclusives en vue de la signature d’un accord de partenariat à l’achat ». Et de poursuivre : « Cet accord se traduirait par la création d’une co-entreprise (joint-venture). et pourrait être effectif dès le second semestre 2023, en vue des négociations commerciales 2024 […] Les enseignes de Kingfisher France (Castorama et Brico Dépôt) et Mr.Bricolage maintiendront leurs politiques commerciales propres ».
Pierre Dieuzeide, avec Stéphane Vigliandi

Deux groupes très complémentaires

• Kingfisher France s’appuie essentiellement des “big box” concernant son enseigne Castorama, ainsi que des magasins discount Brico Dépôt et Screwfix (5 sites dans le Nord à ce jour et « jusqu’à 25 nouveaux magasins prévus sur l’exercice 2023-2024 » (clos au 31 janvier 2024).

Le groupe est le numéro deux sur le marché français du bricolage.

En 2022, le groupe britannique Kingfisher a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 13Md£ (environ ±14,8 Md€). Sa filiale hexagonale a réalisé un CA de 4,45 Md£ (±5,07 Md€) sur la même période, en repli de -1,4% en comparable, vs 4,49 Md£ (±5,11 Md€) sur l’exercice 2021-2022. La marge opérationnelle s’est élevée à 4,4 % sur 2022-2023 vs 4,9 % sur 2021-2022.

Le groupe entend par ailleurs « développer les ventes auprès des professionnels » et les formats de proximité notamment en France.

• Mr.Bricolage SA, lui, dispose d’un réseau de magasins de proximité (Mr.Bricolage, Les Briconautes et des affiliés). Son volume d’affaires s’élève à 2,4 Md€ ; ce qui place le groupe au quatrième rang du marché français de l’amélioration de la maison.

Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire