Avec Flexy Green, le groupe Berto passe au vert

Stéphane Vigliandi
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Ciblant notamment les négoces du Bâtiment, le spécialiste des locations de véhicules avec ou sans chauffeur vient de lancer une offre alternative sur mesure et destinée à décarboner les livraisons en centres-villes.

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EN PHOTO • Au cœur de Paris, ce camion électrique Renault Trucks est un véhicule de prêt qui permet au groupe Berto de le présenter à ses clients et conducteurs pour en démontrer les avantages en termes de “mobilité propre”.

Du rouge au vert ! Avec son nouveau service de camions et poids-lourds roulants avec des énergies plus propres (GNV, biogaz, biodiesel, électrique…), le groupe familial développe un bouquet de services sur mesure pour accompagner ses clients (distributeurs, négociants, entreprises du BTP, industriels…) dans leur transition énergétique.

Dévoilée mi-novembre à Lyon, lors du salon Solutrans, son offre baptisée Flexy Green propose à ses clients et prospects l’énergie alternative la plus adaptée selon les besoins et les contraintes métiers de chacun. Ce diagnostic préalable est mené avec ses partenaires carrossiers pour répondre aux obligations réglementaires en termes d’empreinte carbone, notamment dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants.

Signataire dès 2011 de la Charte C02 des transporteurs auprès de l’Ademe, le groupe s’est engagé à réduire tous les ans ses émissions carbone. Avec une visée de l’ordre de -5 % sur la période 2020-2022. C’est d’ailleurs dans cette optique que Berto développe désormais une activité de location pour le transport multimodal (rail, fluvial, maritime).

Alors qu’en matière de logistique urbaine le système des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) va être généralisé (voir encadré ci-dessous), les contrôles se renforcent d’ores et déjà dans les hypers-centres : zones de livraison restreintes, respect des normes Euro 5 et 6 pour les flottes automobiles approvisionnant les points de vent, les chantiers, etc.

Dans une récente tribune de Philippe Barbier, le président de la Confédération du commerce de gros et international (CGI) a appelé pourtant à « davantage de concertation et de coopération pour harmoniser les règles fixées au niveau local » avec les acteurs publics. Un dossier que la FDMC porte également de son côté. Le but est de faire en sorte que la distribution Bâtiment dispose de solutions pratiques dans le cadre plus général des démarches RSE mises en œuvre par les enseignes BtoB entre autres. Quoi qu’il en soit, le sujet reste toujours délicat entre les professionnels et les pouvoirs publics.

* À partir de 2025, seuls les véhicules porteurs d’une vignette Crit’Air 1, 2 ou verte seront autorisés à circuler dans les ZFE-m. Environ un tiers du parc automobile actuel en sera exclus. (Source : ministère de la Transition écologique, Agence de la transition écologique)

FOCUS • Mise en place des ZFE-m

Depuis la loi d’orientation des mobilités (dite “loi LOM”) adoptée en 2019, une ZFE-m doit être déployée par les agglomérations dans lesquelles les normes de qualité de l’air sont dépassées de manière régulière. Selon l’Agence de la transition écologique (ex-Ademe), « l’ambition des agglomérations concernées varie énormément » d’une ville à l’autre. Les ZFE-m excluent en principe depuis 2015 certains véhicules des métropoles et communautés d’agglomérations.

Celles de plus de 150 000 habitants seront en principe toutes concernées à la fin 2024. Actuellement, l’Europe en recense 230 (à début septembre 2021). En France, quatre métropoles (Paris, Grand Paris, Lyon et Grenoble) ont déjà mis en application le dispositif. Sept ZFE-m supplémentaires doivent le faire prochainement. Selon le ministère de la Transition écologique, « d’ici à 2025, il y aura 45 ZFE regroupant les agglomérations de plus de 150 000 habitants ».

Stéphane Vigliandi
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