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Sponsorisé par Tokster

Artisans du bâtiment, voici votre Binôme parfait ! Jacques Sabater frappe encore

Denis Gentile
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Jacques Sabater, fondateur de Binôme

Il y a du nouveau sous le soleil du bâtiment en France. Et ce vent de fraîcheur, c’est Jacques Sabater qui l’apporte.

Il innove, parfois… il met un genou à terre, toujours… il se relève et innove encore. C’est le parcours de Jacques Sabater. Binôme, sa nouvelle start-up, était le chaînon manquant du secteur du bâtiment. Son slogan récite : « le meilleur de la sous-traitance pour les pros du BTP. » 

Il en parle en exclusivité pour Tokster. Mais il ne s’arrête pas là. Dans quelques semaines, il va ouvrir le premier espace de coworking pour les artisans !

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Le Binôme parfait !

Est-ce que tu sais quelle était l’une des plus grandes forces de Walt Disney et qui a un rapport direct avec Binôme, ta nouvelle entreprise ?  (Jacques et moi avons travaillé à Disneyland Paris, mais avec des expériences différentes. La mienne a duré 15 ans et celle de Jacques un seul été.)

« La grande force de Walt Disney était d’avoir une vision globale de ce qu’il voulait faire à partir des dessins animés jusqu'aux parcs à thèmes. Mais je pense que tu attendais une autre réponse. »

Tu as raison. La réponse est que Walt Disney savait s’entourer. C’est exactement ce que tu proposes avec Binôme.

Par exemple, on croit que Walt Disney est le père de Mickey, on croit que sait lui qui a créé entièrement ce personnage. Mais ce n’est pas vrai. 

Ce qui est vrai, c’est qu’il était extrêmement créatif, mais pour l’aider à réaliser ces idées, il a su s’entourer des bonnes personnes. L’autre créateur de Mickey, c’est un de ses amis qui était dessinateur, un certain Ub Iwerks. 

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Le binôme parfait de Jacques Sabater, son père
Le binôme parfait de Jacques Sabater, son père (ici avec l'une de ses filles sur les épaules)

 

Sans Disney, il n’y aurait pas eu Mickey, sans Iwerks, Mickey n’aurait pas été le même. À ce moment-là de leur histoire, ils étaient le binôme parfait.

Jacques, quel est aujourd’hui ton binôme parfait ?  

« C’est mon père. Dès que j’ai un doute, j’appelle mon père, sur la pose de fenêtres par exemple. Je lui envoie des photos et il me donne son expertise. 

Après mes récentes péripéties dans le monde de l’entreprise et dans ma vie privée, j’ai du mal à faire totalement confiance aux autres. La seule personne en qui j’ai confiance à mille pour cent, c’est mon père. 

Hier soir, j’étais au téléphone pendant une heure avec lui pour lui demander son avis sur un client. »

Votre binôme dans le bâtiment : mode d’emploi

Savoir s’entourer, c’est l’idée que tu appliques avec Binôme dans le bâtiment.
Est-ce que tu peux nous donner quelques exemples avec des peintres, des électriciens, des menuisiers, des maçons, des couvreurs, etc. ?

« On peut prendre l’exemple de professionnels qui font des vérandas, des escaliers ou des façades. La plupart du temps, je me rends compte qu’ils sont capables de réaliser des choses incroyables techniquement. Ils ont le savoir-faire, ils ont des mains en or pour construire des choses. En revanche, ils éprouvent des difficultés pour retranscrire ce qu’ils savent faire sur une feuille de papier, ne serait-ce que pour bien l’expliquer à leur client ou à l’architecte. 

Nous, nous les accompagnons pour réaliser des plans, par exemple, avec des serruriers pour dessiner des escaliers et faire les calculs nécessaires. 

Les artisans ont des idées, mais avant de les réaliser, ils ont besoin de les mettre noir sur blanc avant que le client valide le projet.

Avant, il suffisait de griffonner un croquis sur un bout de papier, aujourd’hui, les clients attendent un vrai dessin à l’échelle, avec des éléments techniques et des calculs précis. »

Concrètement, ça se passe comment ?

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Jacques avec Kévin Jardinier, l'un des chefs de projet chez Binôme
Jacques avec Kévin Jardinier, l'un des chefs de projet chez Binôme

« On a un chef de projet, c’est notre chef d’orchestre. C’est lui qui va choisir les bonnes personnes pour accompagner l’artisan. C’est lui le binôme, c’est lui qui va servir de lien entre un architecte et un artisan. C’est plus simple, car aussi bien l’artisan que l’architecte ont un seul et même interlocuteur, joignable à tout moment sur sa ligne directe.»

Est-ce que tu peux nous citer d’autres cas ?

« Les entreprises nous appellent pour faire un permis de construire par exemple. Ou encore, obtenir la mention RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). On va les aider à monter leur dossier.

Autre problématique, une entreprise a besoin d’un poseur en urgence sur un chantier, on va trouver l’artisan disponible le jour même. La plupart du temps, ton interlocuteur va trouver la solution. Une autre demande récurrente est la réalisation de panneaux de chantier. On est organisé pour ça. »

Est-ce que tu sais dans quel autre cas tu pourrais les aider aussi ? (Là, je ris d’avance) Tu pourrais les aider à monter leur dossier pour se présenter aux Ze Awards du bâtiment (il rit aussi). C’est un clin d’œil pour annoncer que tu seras présent à la cérémonie des Ze Awards le jeudi 21 septembre 2023 à Paris.

Ton meilleur pote dans le bâtiment

Est-ce que tu reçois aussi des demandes étranges ?

«  Un artisan a des soucis pour poser 2 fenêtres. Il appelle Binôme à son secours. Mais il s’était trompé sur les cotes, pas étonnant qu’il ait eu du mal à les poser ! On a dû tout reprendre du début.

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Binôme, ton meilleur pote dans le bâtiment
Binôme, ton meilleur pote dans le bâtiment

Chez Binôme, on est là pour être ton meilleur pote dans le bâtiment, alors dis-nous la vérité ! Parfois, ils ne décrivent pas parfaitement la situation, il manque des détails et surtout, ils nous cachent des trucs. »

Je résume, avec Binôme, vous intervenez sur la réalisation de dossiers techniques, administratifs, mais aussi directement sur le terrain. C’est bien ça ?

« Oui, pour faire le lien avec l’exemple précédent, c’est souvent le commercial qui va prendre les mesures pour la pose d’une fenêtre. Mais ce n’est pas son métier. Nous, nous intervenons sur place et c’est un expert qui prendra les cotes. » 

Dans le bâtiment, je connais le binôme parfait, c’est Mehdi et Saly. C’est un couple qui travaille ensemble sur les chantiers. Ils ont adopté complètement ta philosophie. Cela leur permet surtout de trouver un équilibre parfait entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Ils ont aussi chacun leurs compétences, donc ils sont complémentaires. Et en cas de besoin, l’autre est toujours là pour donner un coup de main. Est-ce que tu les connais ?

« Je les connais à travers tes interviews et ce qu’ils publient sur les réseaux sociaux. J’aimerais bien les rencontrer. »

En citant Walt Disney, j’ai voulu casser un autre mythe, celui du self-made-man, celui qui fait tout, tout seul. Je ne dis pas que ces gens-là n’existent pas, mais ils sont rares à avoir réellement réussi leur business. Et certains qu’on croyait être des self-made-men, comme Walt Disney ne le sont pas vraiment.

« Franchement, monter un projet seul, c’est impossible ! On a toujours besoin des autres. On ne maîtrise pas tout. Si tu veux avancer, tu dois savoir t’entourer et demander de l’aide aux bonnes personnes. 

C’est vrai aussi dans d’autres domaines comme le sport. Si tu veux progresser, tu as besoin d’un coach, d’un entraîneur, de quelqu’un qui a aussi un regard extérieur. » 

Mr.Rain - SUPEREROI (Official Video) [Sanremo 2023]

L’appel à un ami !

Le tube de l’année en Italie ("Supereroi" de Mr. Rain) est une chanson qui invite les autres à ne jamais hésiter à demander de l’aide. Pourtant, parfois, demander de l’aide nous fait peur. C’est vrai dans le monde professionnel. Parfois, on se laisse déborder par les évènements, pour mille raisons, souvent par manque de temps ou des compétences adéquates. Pourquoi a-t-on peur de demander de l’aide ?

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La digitalisation, c'est ça !
Jacques Sabater lors de son périple à vélo

« L’an dernier, quand je suis parti sur les routes de France à vélo pour sensibiliser le monde du bâtiment à la rénovation énergétique (lire l’article sur ce sujet : "Les Beatles du Bâtiment") je vivais des moments difficiles dans ma vie privée et ma vie professionnelle. Mais je n’osais pas dire aux gens que j’avais besoin d’aide ! Demander de l’aide, c’est montrer une autre facette de toi que tu n’as pas envie de montrer aux autres. 

Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises éprouvent de grosses difficultés, car la tension économique est très forte, sur le recrutement par exemple. Pourtant, souvent, ils n’osent pas demander un coup de main.

On est tous des êtres humains, on a tous nos difficultés, nos succès, nos challenges, on vit tous ces situations, il y a toujours quelqu’un qui peut donc comprendre ce que tu vis et te donner un coup de main.

Dans le jeu de Jean-Pierre Foucault "Qui veut gagner des millions ?", le candidat peut appeler un ami, car il ne connaît pas la réponse (rires). On devrait s’en inspirer. »

Est-ce qu’à un moment important de ta vie un binôme aurait pu t’apporter quelque chose et changer ton destin ? Un moment où la peur t’a paralysé.

« Oui, souvent, par exemple, quand j’ai quitté le salariat. Je n’y connaissais rien et j’aurais avoir un mentor à ce moment-là. J’ai fait de mauvais choix, je travaillais comme un fou, je me bouffais la santé et le moral. Je suis quelqu’un de très fonceur. J’ai une idée, j’y vais, j’exécute. Je ne prends pas toujours suffisamment de recul. Plusieurs fois dans ma vie, j’aurais aimé avoir quelqu’un qui me demande de m’asseoir et de discuter. »

Mais cette personne, ça pouvait être ton père, non ?

« Non, ce n’est pas le bon binôme dans ces situations. Avec mon père, on est très proche, mais il n’y a jamais de conflits entre nous. Il me suit, il me soutient, il croit en moi, il ne me bouscule pas. J’aurais eu besoin de quelqu’un qui me dise :  « stop, ça suffit, fais attention »

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Jacques Sabater, en pleine réflexion, à la recherche de son binôme ?
Jacques Sabater, en pleine réflexion, à la recherche de son binôme ?

Et j’ai appris ça, il y a… 3 mois ! Ma tête allait littéralement exploser. J’étais en vacances et je me suis dit que j’avais trop de choses à gérer, trop de pression, trop de projets, etc.

J’ai décidé que je ne voulais plus jamais vivre ça. Alors, j’ai pris une feuille et j’ai noté tout ce que je ne peux pas faire et que je ne veux pas faire. J’ai eu des discussions avec les gens qui m’entourent pour m’aider. Il était encore temps, mais j’aurais aimé avoir ces discussions plus tôt.  »

C’est pour cette raison qu’en mai ou juin dernier tu as annoncé à la stupeur générale dans un post sur LinkedIn que tu allais arrêter de publier et de commenter. Je précise que tu es un champion sur les réseaux sociaux avec des gens qui te suivent et apprécient énormément tes publications. Je me souviens d’une phrase qui m’a marqué : « Après avoir publié tous les jours pendant plus d’un an, aujourd’hui je ne supporte plus mon contenu. » Maintenant, je comprends mieux les raisons de cette pause. Depuis, tu as repris le chemin des réseaux sociaux, mais sans exagération. Et tu vas pouvoir heureusement, partager cette interview.

« Bien sûr Denis. J’aime bien ta façon d’être, de faire des interviews. C’est vraiment très agréable. »

Le premier espace de coworking pour les artisans !

Aujourd’hui, on est souvent éparpillés. Par exemple, moi je suis à Cannes, mais je travaille pour Tokster qui a son siège à Saint-Denis. Je fais ton interview, mais à distance, car là tu es à Bordeaux, mais tu pourrais être à Marseille. Il y a de plus en plus d’auto-entrepreneurs et de plus en plus d’artisans qui travaillent seuls. Pour moi qui exerce une profession libérale, je pourrais très bien aller dans un espace de coworking. Même si les autres ne sont pas rédacteurs, il y a certainement d’autres personnes qui pourraient m’aider au niveau commercial ou administratif. Mais pour les artisans du bâtiment, il n’y a aucun espace de coworking. Cela pourrait être une idée géniale. Et justement, toi tu as eu cette idée et tu es en train de la construire. Est-ce que tu peux nous raconter ça ?

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Le premier espace de coworking pour les artisans
Le premier espace de coworking pour les artisans

« C’est une idée géniale (rires). C’est en cours de réalisation ça avance bien. C’est un beau challenge. Réussir à aménager les différents espaces pour les artisans, pour le stockage, etc., c’est plus compliqué que ce que j’imaginais. Par exemple, il faut des entrées secondaires et tout sécuriser.

Cet espace de coworking, c’est ce qui manque dans le monde du bâtiment pour les artisans. Quand tu te lances en tant qu’auto-entrepreneur, quand tu es à ton compte, tu es souvent seul. C’est pour ça qu’ils aiment bien aller dans des endroits comme « Tout Faire Matériaux ». Ils y vont aussi pour rencontrer d’autres professionnels, échanger avec eux en prenant un café. 

L’artisan n’ira pas dans un espace de coworking traditionnel. Il va arriver avec son tee-shirt plein de traces de peinture, il va se sentir observé, il ne va pas se sentir à l’aise. 

Cette idée s’inscrit dans le nouvel écosystème que l’on doit imaginer pour l’artisan. Il faut aussi donner envie aux nouvelles générations de venir travailler dans le BTP.

C’est aussi le lieu idéal pour rencontrer des gens qui vont t’accompagner pour structurer ta boîte, grandir petit à petit, avoir une vision réaliste du métier, pour collaborer sur des projets communs et, pourquoi pas,  trouver des clients. »

Tu vas bientôt ouvrir 2 espaces de coworking pour les artisans. Le premier à Bordeaux et le deuxième à Marseille. C’est bien ça ?

« Oui, le premier à Bordeaux sera sous notre nom propre « Binôme », le deuxième à Marseille sera en partenariat avec un fabricant. »

Prenons l’exemple d’un peintre, qu’est-ce que tu vas lui proposer dans ton espace « Binôme » ?

« Plusieurs choses. Le but est de permettre à l’artisan de se professionnaliser.

Premier point extrêmement utile, tu pourras te faire livrer dans cet espace de coworking, même si tu es absent, et tu pourras stocker tes produits. 

Deuxième point, tu pourras organiser tes rendez-vous avec des clients dans une salle de réunion, avec ta photo sur le mur.

Troisième point, on va t’aider à gérer toutes les parties connexes à ton activité, comme animer ta communication, ton site web, structurer ta boîte, etc. 

Tu pourras avoir ton bureau où tu pourras brancher ton ordinateur, une connexion internet hyper rapide et fiable, faire tes devis tranquillement en buvant un café. 

Et bien sûr, de rencontrer d’autres artisans.»  

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Tout commence par une discussion
Tout commence par une discussion

 

 

 

Une interview, c’est un travail que l’on réalise en binôme. On collabore sur un projet, un article. Chacun y apporte ses compétences. Moi avec l’art de poser des questions et de mettre par écrit nos échanges, toi, avec l’art de répondre et de présenter tes idées et ton business. Le binôme est l’idée la plus universelle qui soit pour aller de l’avant, pour ne pas seulement avoir des idées, mais aussi et surtout les réaliser, pour faire de sa passion son métier.

« S’il y a un message que j’aimerais passer dans cette interview, c’est : prenez le temps d’échanger et  prenez le temps d’écouter l’autre. Comme on l’a fait maintenant toi et moi. Tout commence par une discussion. »

Dernière question, quel est le binôme que tu aimerais rencontrer dans le futur ? D’ici un an, 10 ans, ou beaucoup plus ? 

« Je l’ai déjà rencontré et j’ai juste envie que ça dure. J’ai vraiment l’impression d’avoir rencontré mon binôme dans ma vie personnelle et je voudrais que ça dure, un an, 10 ans, 100 ans. »

Merci Jacques.

Denis Gentile
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