La FNBM rebaptisée FDMC pour « gagner en visibilité »

Stéphane Vigliandi
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Franck Bernigaud, président de la FDMC.

Évoqué depuis plusieurs mois et validé en AG cet automne, le changement de nom de la Fédération du négoce de bois et de matériaux de construction (FNBM) doit permettre de renforcer le pouvoir de lobbying de la profession auprès des pouvoirs publics. Mais aussi attirer encore plus les jeunes talents.

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EN PHOTO • À la tête de la Fédération des distributeurs de matériaux de construction (FDMC), Franck Bernigaud a rappelé lors de ses vœux adressés aux adhérents que « grâce à la pugnacité de notre fédération, nous avons bénéficié d’une dérogation pour le secteur de la vente des matériaux de construction » dès le début du premier confinement.

À nouvelle année, nouvelle dénomination ! Depuis ce 1er janvier, la FNBM s’est rebaptisée pour devenir la FDMC : la Fédération des distributeurs de matériaux de construction. Dès novembre 2019, Franck Bernigaud alors réélu pour un second mandat à la tête de cette fédération confiait à la rédaction de Zepros Négoce que « notre enjeu est surtout de gagner encore en visibilité. C’est d’ailleurs le sens de notre plan pour 2020. La profession que nous représentons est forte, mais elle n’est pas suffisamment identifiée ».

C’est désormais chose faite. Dans ses vœux adressés par courrier le 31 décembre aux 1 183 entreprises adhérentes, le président de l’ex-FNBM a largement évoqué cette nouvelle appellation qui avait été soumise et validée le 18 novembre lors de l'assemblée générale de l’organisation professionnelle. La nouvelle identité de la fédération (logo, charte graphique) et la refonte de son site internet seront dévoilées « fin janvier ».

Gagner en lisibilité et visibilité

Considérée comme « une activité essentielle » dès le début de la crise sanitaire, la profession a entretenu de « multiples échanges […] avec des personnalités gouvernementales tout au long de ces derniers mois », rappelle Franck Bernigaud.

Ce dialogue a permis de « mieux faire appréhender la réalité et les nuances de notre métier », précise-t-il encore dans son courrier. « Il ne s’agit pas de renier notre culture de négociant. Mais force a été de constater que le terme “Négoce” pouvait souvent être une notion abstraite auprès de nos interlocuteurs ministériels et les Pouvoirs publics. Depuis dix mois que dure la crise Covid, notre profession a su défendre les intérêts des distributeurs généralistes, spécialistes et multispécialistes, mais aussi ceux de toute la filière du Bâtiment », confie le président de la FDMC.

Revendiquant représenter environ 19 Md€ HT de chiffre d’affaires en 2017, l’organisation professionnelle entend ainsi peser de tout son poids dans un contexte économique et social toujours incertain.

Séduire plus les jeunes

Certes, depuis l’élection de Franck Bernigaud à la tête de la fédération fin 2016, mais aussi sous les mandatures de son prédécesseur Géraud Spire (président de la fédération de 2000 à 2016), la fédération a « accompli des efforts importants » pour que l’activité des professionnels du négoce « gagne en notoriété ».

En adoptant le terme générique “Distributeurs” et en ne faisant plus le distinguo entre matériaux de construction et bois-dérivés, la fédération ambitionne de « mieux défendre les intérêts des négociants » et se faire « connaître plus aisément par les jeunes qui ne perçoivent pas assez aujourd’hui les atouts qu’offre notre métier », a encore argumenté Franck Bernigaud.

À l'occasion de ses vœux, il a d'ores et déjà donné rendez-vous aux distributeurs et industriels du secteur le 3 juin 2021 pour une assemblée générale qui devrait, logiquement, se tenir sous un format traditionnel à Paris. Parmi les autres dossiers figurant sur sa feuille de route 2021, la FDMC engage « dès janvier » un partenariat ratifié avec son OPCO Constructys, ainsi qu’auprès des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur.

Dans le cadre d’une convention de coopération, la profession va « communiquer auprès des jeunes » plus largement. Autres enjeux ? « Anticiper les évolutions d’une relance économique » avec, en toile de fond, la rénovation énergétique, la prochaine RE 2020, mais aussi les relations avec les assureurs-crédit. Ou encore préparer la filière à l’entrée en vigueur de la future REP Bâtiment prévue dans un an... en principe.

Stéphane Vigliandi
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