Sobriété énergétique : le Synasav propose un vaste plan d’économies

Grégoire Noble
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technicien maintenance

L’heure est aux économies d’énergie partout où cela est possible : particuliers, industries, transports… Toutes les professions se saisissent donc de cette question, afin d’imaginer leur possible contribution à cet effort national. Et le Syndicat national de maintenance et des services en efficacité énergétique (Synasav) se dit en mesure d’agir en agissant sur trois leviers différents : en faisant consommer moins, mieux, et en développant les énergies renouvelables.

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Les professionnels de la maintenance rappellent que, malgré l’obligation d’entretien, 26 % des chaudières de France (soit plus de 3 millions d’entre elles) ne sont pas suffisamment maintenues par des personnels qualifiés. Or, selon le Synasav, des machines mal entretenues surconsomment de l’ordre de +8 à +12 %, soit une quantité d’énergie énorme, de l’ordre de 2,8 à 4,2 TWh/an. « L’action prioritaire recommandée aux pouvoirs publics est donc d’inciter les utilisateurs de chaudières non entretenues à faire entretenir leur système de chauffage par un professionnel dès que possible », martèle le syndicat qui préconise d’intégrer les opérations de contrôle annuel dans la campagne nationale de sensibilisation aux écogestes mais aussi de créer un crédit d’impôt maintenance (pour tous) et/ou d’un chèque maintenance à faire valoir auprès d’une entreprise certifiée (pour les plus modestes).

De l’intérêt d’entretenir tous les équipements de la maison

Autre proposition, celle de rappeler aux occupants de logements de leur capacité à mieux gérer leur installation : « Régulation et programmation = 5 à 15 % de baisse de consommation ». Le Synasav souligne l’intérêt des sondes extérieures, des thermostats d’ambiance, des robinets thermostatiques, des robinets mitigeurs et des consignes de température pour l’eau chaude sanitaire (55 °C) ou pour les espaces de vie (19 °C pour le salon, 17 °C pour les chambres et 22 °C pour la salle de bain). Le mouvement professionnel souhaite également que la fiche CEE « Désembouage » soit finalisée. Ils affirment : « Un tiers des pannes proviennent d’un défaut de qualité de l’eau. Une installation de chauffage embouée c’est 17 % de surconsommation avec une chaudière à condensation, et 27 % avec une pompe à chaleur ». Ils recommandent le nettoyage et le rinçage des circuits de chauffage par eau chaude avec injection d’inhibiteurs de corrosion et de formation de tartre, et suggèrent la pose d’un pot à boues ainsi que le contrôle annuel de la qualité de l’eau.

Le Synasav rappelle que des obligations d’entretien existent depuis 2009 pour les chaudières et depuis 2020 pour les PAC (biannuelle). Il soutient que ces interventions régulières pour tous les systèmes du logement (CVC, ECS…) permettent un fonctionnement optimal des équipements, un maintien de leurs performances dans le temps et une meilleure longévité. D’où des économies à la clé.

Grégoire Noble
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