Éqip veut muscler son plan de vente en fournitures industrielles

Direction Bordeaux après Marseille et Lyon en 2019 ! À l’issue de deux années d’interruption en raison de la crise sanitaire, la convention annuelle Formatech a réuni plus de 1 200 personnes et cent-vingt-quatre stands fournisseurs.

D’entrée de jeu, Rik Lecot − désormais seul président après le décès, fin août, d’Agnès Guéry-Chandelier − a tenu à saluer les bons résultats financiers du groupement. Sur l’exercice 2022, ce négociant belge prévoit un niveau d’activité de l’ordre de 2 Md€ HT de ventes à périmètre constant.

Et ce en dépit du départ de trois membres historiques : Legallais, Sétin et Trénois Decamps qui ont créé la centrale LTS). « À fin août 2022, notre chiffre d’affaires ventes était en hausse d’environ 10 % par rapport à 2021. Nous nous attendions à des mois d’été plus calmes. Mais ça n’a pas été le cas ! », constate Rik Lecot.

Néanmoins, « la croissance devrait, a priori, être plus modérée comparée à l’an passé où l’activité avait progressé de 22 % comparée à 2020 ; soit un chiffre d’affaires ventes de 1,8 Md€, rappelle-t-il. Tous les univers produits ont profité de la reprise post-Covid : la quincaillerie de bâtiment autant que l’outillage et la fourniture industrielle ». Ses pronostics sur l’ensemble de l’exercice 2022 ? « Un certain retour à la normale ! », estime-t-il.

Difficultés d’approvisionnement qui perdurent, flambée des tarifs fournisseurs, début d’attentisme chez les particuliers, prévisions d’une érosion des marchés du neuf… « Nos adhérents vivent actuellement au jour le jour. C’est la valse des tarifs et des étiquettes… sans compter qu’avec l’inflation, il va falloir augmenter les salaires », constate impuissant Rik Lecot.

Pour sa part, la secrétaire générale d’Éqip, Anne-Marie Bihel, évoque « un début de correction du marché après deux années exceptionnelles. Nous prévoyons une année à l’étale sur le segment du Bâtiment essentiellement, voire en légère progression. Mais les volumes, eux, ont déjà amorcé un mouvement baissier ».

Dans ce contexte, le groupement entend muscler sa politique à destination des segments de l’industrie. Et donc renforcer le plan de référencement en fournitures industrielles. Une feuille de route est en cours pour « préparer l’avenir ».

Rik Lecot enfonce le clou. « Ce segment est devenu indispensable ! La conjoncture actuelle a réveillé cette nécessité de développer des gammes en FI qui sont déjà exploitées par certains de nos “gros” adhérents.

Pour arriver à « gagner de la part de marché en fournitures industrielles », le président anticipe d’ailleurs de repartir à la “chasse” pour recruter de nouveaux adhérents spécialisés dans ce domaine.

« Il y a encore un potentiel dans ce secteur. Notre mission sera aussi d’inciter nos adhérents actuels à aller vers ce marché. Pour lancer cette évolution, nous nous appuierons entre autres sur l’expérience de DomPro », prévient-il.

À cet égard, une nouvelle commission doit être mise en place − a priori, courant 2023. « Son rôle sera de discuter avec les fournisseurs, mais aussi d’être force de propositions et de conseils auprès des adhérents. Aujourd’hui, Éqip dispose aujourd’hui de dix commissions. Une dédiée aux familles du soudage devrait aussi être lancée au cours de l’an prochain », annonce d’ores et déjà Anne-Marie Bihel.

La mécanique semble bel et bien enclenchée. Avec, en principe, des résultats concrets qui seront dévoilés lors de la huitième convention Formatech qui, elle, retrouvera ses quartiers à Lyon.