L’alsacien Tryba passe sous pavillon danois

Dans la filière des menuiseries, c’est sans doute “le” feuilleton de l’été 2025. Le fabricant-distributeur Tryba va être absorbé par le groupe danois Dovista dont la holding VKR détient la marque Velux. Premier épisode : le 1^er juillet, Tryba (590 salariés) dont le siège social et l’usine principale sont basés à Gundershoffen (Bas-Rhin) annonce son « rachat prochain » par Dovista au plus tard « au cours du 3^e trimestre ».

Johannes Tryba, le fondateur de Tryba en 1980, souhaitait passer la main, mais se heurtait à l’absence de perspective de transmission familiale. Le spécialiste alsacien de portes et fenêtres en PVC et aluminium, et de vitreries justifie le choix de Dovista qu’il qualifie alors de « partenaire naturel pour poursuivre et renforcer le développement » de Tryba. L’occasion aussi de souligner les « synergies industrielles » et un « nouvel élan » que lui apporterait le futur repreneur.

Deuxième épisode : le 22 juillet, Dovista notifie son intention de prendre le contrôle du groupe Tryba. Un rachat qui ferait sens (voir encadré ci-dessous). D’un côté, le repreneur fabrique et commercialise des fenêtres verticales, portes extérieures et produits associés (panneaux pour portes et fenêtres verticales).

De l’autre côté, Tryba produit, distribue et pose des gammes de fenêtres verticales et de portes extérieures. Elle commercialise aussi des équipements fabriqués par des tiers : volets pour fenêtres verticales, portes de garages, portails, clôtures, et, à la marge, fenêtres de toit.

Enfin, la troisième det dernière séquence a lieu le 11 août. Dans son avis, l’Autorité de la concurrence donne son feu vert. Pour valider la cession, elle a examiné les conséquences de l’opération sur le marché des fenêtres de toit, des fenêtres verticales et des portes extérieures en France, « sous trois angles : les effets horizontaux, les effets verticaux et les effets congloméraux ».

Elle n’a identifié aucun risque d’atteinte à la concurrence dans « la mise en œuvre d’une stratégie d’offre groupée combinant fenêtres verticales et fenêtres de toit ». Argument invoqué ? « Les bases de clientèle de Tryba et de Velux sont très différentes ». L’avis du gendarme de la concurrence a été publié le 27 août dernier.