Bailly Quaireau transforme l’essai avec son salon Bailly Bat pour dire « Stop à la morosité ! »

Adhérent Éqip et Sylvalliance, Bailly Quaireau a tenu les 13 et 14 juin, sur son site principal de Maché (Vendée), la première édition du salon Bailly Bat. Une première sans en être tout à fait une ! En 2022, pour célébrer ses cent-trente ans, le groupe familial avait souhaité associer ses partenaires fournisseurs. Quatre-vingts d’entre eux avaient répondu présents.

« Cela s’était excellemment bien passé en termes de fréquentation comme de business ! Le retour sur investissement est indispensable pour les partenaires », souligne Franck Quaireau, le président du groupe indépendant. Lequel a décidé, aux côtés de ses équipes, de transformer l’essai. Avec une réelle montée en puissance.

Pas moins de 128 fournisseurs ont en effet participé à cette édition 2024 représentant en force les trois métiers de Bailly Quaireau : Quincaillerie-Outillage, Panneaux-Parquets, Menuiseries intérieures et extérieures. « 100 % de ceux qui étaient à notre anniversaire en 2022 sont revenus », se félicite le dirigeant.

Malgré des contraintes en termes d’organisation, l’événement s’est déroulé à Maché – à mi-chemin entre Challans et La Roche-sur-Yon où est implanté le siège social du groupe et une base logistique. Et ce, à la fois pour garder l’aspect fédérateur du Bailly Bat pour les équipes internes, mais également pour montrer aux clients et industriels les rouages logistiques de l’entreprise.

Côté visiteurs, 1 000 entreprises ont répondu à l’invitation. Ce qui représente près de 1 500 personnes. Parmi eux ? « Des prospects car ce type d’événement permet d'ouvrir des comptes », constate Franck Quaireau.

Les stands des fournisseurs se répartissaient sur trois zones. L’univers Quincaillerie a pris place sous un chapiteau extérieur de 800 m². Les menuiseries intérieures et extérieures s’exposaient dans le hall central, tandis que les professionnels trouvaient en extérieur les fournisseurs d’outils à main et d’électroportatif ; tous venus avec leurs espaces de démonstration.

Car, sur ce dernier point, c’était le souhait de l’organisateur. Le Bailly Bat se devait d’être dynamique pour marquer les esprits. Un message que le président du groupe a fait passer aux fournisseurs lors de la soirée d’avant-ouverture en présence de prescripteurs invités.

Et les industriels présents ont joué le jeu en dévoilant sur leur stand leurs nouveautés et l’étendue de leurs gammes. Quant aux clients, ils étaient invités à flasher un QR-code à chaque passage sur les stands de façon à initier une réactivité immédiate et efficace.

« Notre commercial savait immédiatement dans quels stands le client s’est rendu », argumente Franck Quaireau. D’ailleurs, le dirigeant a aussi souhaité faire de ce premier Bailly Bat… « une foire ». Et de confier : « Je veux que mes clients et mes fournisseurs fassent des affaires. On a négocié une remise salon spécifique : ce sont les meilleurs prix de l’année ».

Ces promotions ont été mises en avant dans un catalogue spécifique édité pour l’événement. En complément, trois zones de “Bonnes affaires” ont été animées par un vendeur comptoir Bailly Quaireau pour dynamiser les offres commerciales.

Pour l’aspect technique des produits, les fournisseurs ont proposé de nombreuses formations durant les deux journées du salon, tandis que deux conférences ont été organisées – l’une par le CSTB (Centre scientifique et technique du Bâtiment), l’autre par l’antenne vendéenne de Cerfrance (un réseau national spécialisé dans le conseil d’affaires et l’expertise comptable).

Poursuite de la chute de la construction neuve, un marché de la rénovation énergétique qui peine à décoller, incertitudes électorales quant au nouveau visage qu’aura l’Assemblée nationale, climat géopolitique très tendu… : le salon s’est tenu dans un contexte extrêmement compliqué pour la filière du BTP et les négoces.

« Si le panier moyen augmente dans nos points de vente, la fréquence des commandes diminue. Nous ressentons cette moindre régularité depuis septembre 2023 », constate toutefois Franck Quaireau dont l’entreprise a affiché un chiffre d’affaires de 29 M€ HT en 2023 – stable par rapport à 2022.

À la morosité ambiante s’est ajoutée, ces derniers mois, une météo très capricieuse qui a décalé nombre de chantiers. Le dirigeant se félicite pourtant d’avoir toujours « de belles réalisations sur le secteur côtier [le littoral Atlantique] ».

Il fonde d’ailleurs ses espoirs de redémarrage, à moyen terme, avec la baisse des taux d’intérêt. « Les agents immobiliers recommencent à vendre. Ce qui augure de futures rénovations en perspective », escompte-t-il. À ses yeux, le Bailly Bat se justifie encore plus au regard du climat d’affaires actuel. « Quand la conjoncture est compliquée, il est très important de s’appuyer sur ce type de manifestations. Un négoce indépendant doit se bouger », rappelle Franck Quaireau. Une façon de dire « Stop à la morosité ! », lance-t-il comme un appel à… la “dissolution des idées noires”.