Cofaq : un salon “nouveau format” pour ses 70 ans
Pour la seconde année consécutive, la coopérative de Poitiers a tenu son salon à Lyon, les 28 et 29 janvier. Un événement qui continue de grandir en surface et en nombre d’exposants – reflet de l’ambition du groupement de doubler son CA achats en moins de dix ans, à 1 Md€. La formule 2024 a aussi évolué en s’ouvrant aux cinq réseaux de Cofaq.
À sept mois de la tenue, à Lyon, des compétitions des Worldskills (ex-Olympiades des métiers) du 10 au 15 septembre, le groupe Cofaq a encore musclé son dispositif de salon. Avec un demi-hall supplémentaire loué sur le site d’Eurexpo, plus de 14 000 m² d’exposition au total, plus de 320 fournisseurs présents dont 90 venus pour la première fois, pas moins de 1 700 personnes par jour (1 600 en 2023) dont 1 300 côté adhérents, trois “Villages Cofaq” présentant les différents services de la centrale contre un unique “Bastide Cofaq” l’an dernier…
Selon la direction du groupe, « ces chiffres démontrent notre volonté de continuer à grandir ensemble avec les adhérents et de défendre le commerce des indépendants ». À l’occasion des soixante-dix ans du groupement, cette 43e édition, Michel Poupot – le directeur général de Cofaq durant plus de trente-cinq ans, jusqu’en 2009 – a témoigné par vidéo interposée lors de la soirée de gala.
Il a souligné sa « fierté du devoir accompli durant ses trente-cinq années en tant que directeur du groupement et heureux d’être le témoin de ce qu’est devenu le groupe aujourd’hui » : l’occasion de braquer un coup de projecteur sur le chemin parcouru.
« À Poitiers [où se trouve le siège du groupement : Ndlr] en 1984, le premier salon Cofaq avait réuni quarante fournisseurs sur 500 m² au Relais de Poitiers, accueillant plus de deux-cent-soixante visiteurs », rappelle d’ailleurs Frédérika Valentini, la directrice marketing-communication du groupe.
Centrale d’achats transverse
Cette année, la 43e édition du salon – mais aussi la seconde édition lyonnaise – s’est ouverte sous le signe des « 5 R » (R pour “Réseaux”) : un format où adhérents et fournisseurs des cinq réseaux de la coopérative étaient présents – à savoir, les pôles Agriculture (Épagri), Bâtiment Pro (Master Pro), Bricolage (BricoPro), EPI (Securom) et l’offre LS (Magasins Pro BigMat).
Depuis un peu plus de deux ans, « les trois marchés adressés par Cofaq (le BtoB dont la filière Bâtiment, le grand public et les collectivités) permettent aux adhérents de répondre aux besoins de leurs clients respectifs tout en préservant leur positionnement distinct », souligne Éric Champion, le président du groupe Cofaq. Après avoir commencé à « casser les silos » en 2022 au sein de la centrale, la fonction Achats est maintenant devenue transverse.
Une logique d’ouverture qui vise à apporter « plus de cohérence, de complémentarité et de mutualisation des plans de vente entre nos métiers, faciliter les compléments d’offre tout en respectant les spécificités de chaque réseau », confiait alors en substance Laurent Huntzinger, le directeur général du groupe.
Critères de « performance » et de « désirabilité »
Avec la volonté confirmée d’« atteindre le milliard d’euros de CA achats à moyen terme [vs ±550 M€ l’an dernier et 450 M€ en 2020 : Ndlr] », comme Laurent Huntzinger l’avait mentionné lors de la deuxième “Matinée Fournisseurs” organisée en septembre 2023.
« C’est pour accompagner cette hausse escomptée de nos achats que nous avons entre autres instauré le “Pack VIP, précise Frédéricka Valentini, en appelant les fournisseurs partenaires à s’engager encore plus. Ce contrat de trois ans leur permet de bénéficier d’une plus grande visibilité tout au long de l’année dans chacun de nos cinq réseaux et sur notre salon. »
En parallèle, depuis l’automne dernier, la centrale a mis en place un indicateur pour l’aider à mieux sélectionner les fournisseurs. Avec deux niveaux de critères. Le premier porte sur leur niveau de performance : positionnement tarifaire, conditions financières et franco, RFA, délais d’approvisionnement, etc.
Le second s’appuie sur la notion de « désirabilité ». Il est question entre autres de sourcing et d’achats responsables, mais aussi d’innovations de l’offre et des services (marketing, formations techniques...), de démarche RSE.
Sur ce dernier volet, Frédéricka Valentini souligne que « c’est un enjeu devenu crucial » − notamment auprès des grands comptes et des collectivités : deux cibles que Cofaq souhaite développer.
Et de poursuivre : « Le groupe s’inscrit dans une démarche RSE forte et d’économie circulaire. Il a engagé une démarche en cours pour obtenir la norme ISO 26000 [référentiel du management de la RSE] . Nous avons aussi officiellement lancé le dossier pour évaluer le bilan carbone net de la centrale. Puis nous verrons comment accompagner les adhérents à ce sujet ». Le “nouveau” Cofaq poursuit sa route… vertueuse.