Les procédures judiciaires augmentent mais la filière Construction tient bon
Selon la dernière étude publiée par Altarès, les défaillances d’entreprises retrouvent leur niveau d’avant crise, alors que les liquidations judiciaires directes sont à un niveau historiquement haut. Dans ce contexte, les acteurs de la filière construction résistent dans presque toutes les activités.
« Ralentissement économique, inflation, trésoreries qui s’essoufflent, accès au financement plus compliqué… », Thierry Million, directeur des études d’Altarès dresse un panorama inquiétant de la situation. Il ajoute : « Plus qu’une normalisation c’est à un fort rebond des défaillances d’entreprises que notre économie doitfaire face. Le retour à la situation avant covid, 2019, est déjà là, c’est désormais 2018 et ses 55 000 défauts qui est en ligne de mire. » ».
Et pourtant, alors que la majorité des secteurs enregistrent un augmentation des procédures judiciaires, retrouvant leur niveau d’avant crise, la filière Construction résiste encore bien, à l’exception du secteur immobilier (promotion et agences) désormais plus impacté.
Bâtiment : les plus résistants
Ainsi, au total, la construction avec 3379 procédures, affiche + 42 % mais reste sous le niveau de sinistralité de début 2019 (3521). « Une performance portée par le BTP (2801 ; + 43 %) tandis que l’immobilier est plus en difficulté », note l’étude. Avec 578 procédures (+ 39 %), ce dernier revient à ses valeurs de début 2018. Dans le commerce interentreprises le niveau repasse au-dessus de 600 défauts (610 ; + 46 %) pour la première fois depuis début 2019 mais là encore demeure sous les 649 de cette période et le négoce Bâtiment (Matériaux, sanitaire…), est encore loin de 2020.
Enfin, sur l’industrie manufacturière pour la construction, la sinistralité revient au niveau de 2020 dans le bois et matériaux de construction (44 ; + 47 %)