Ciel toujours maussade pour la construction de logements

Quelle que soit la période observée, les derniers indicateurs publiés fin février par le ministère du Logement restent décevants. 
Sur douze mois (février 2021 à janvier 2022), la comparaison, qui doit être rapportée aux douze mois précédents la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020), n’est que légèrement supérieure avec respectivement + 2,7 % pour les autorisations et + 1,6 % pour les mises en chantier. Seule bonne nouvelle, la bonne santé de l'individuel, dont les autorisations atteignent 46 200 logements (+ 27,5 %) pour un total cumulé de 214 400 unités reposent aussi bien sur l’individuel pur à 27,8 % que groupés + 26,4 %. En revanche, sur les mises en chantier, l’individuel pur creuse l’écart avec un bond de 18,5% par rapport au groupé (+2,6%). Au total sur les douze derniers mois, 20 600 chantiers de maisons ont démarré. 
 

Un mois de janvier contrasté
Les résultats enregistrés sur le seul mois de janvier sont difficiles à analyser et l'établissement d'un scénario pour l’année 2022 est incertain. Si les autorisations, au global, ont progressé par rapport aux mois précédents (+ 6 %), ce bilan positif est une nouvelle fois à mettre à l’actif de l’individuel. Ce marché atteint, selon le ministère, son « plus haut niveau depuis février 2013 et dépasse de 25 % sa moyenne d'avant-crise ». Toutefois sur les mises en chantier, l’individuel accuserait un ralentissement, bien que restant un peu au-dessus (+ 3 %) de sa moyenne d’avant-crise. Parallèlement, pour les logements collectifs et en résidence la situation reste toujours délicate, avec un recul de - 7 % pour les autorisations et de - 4 % pour les mises en chantier. 
En pleine campagne électorale des présidentielles, on comprend, à la vue de ces chiffres, que fédérations et syndicats de la filière multiplient les interventions pour que le logement devienne, lui aussi, un thème fort de la campagne et interpellent les candidats tant sur l’application de la RE 2020, que sur le renchérissement des matériaux et la question de  l’artificialisation des sols.