Naissance de la CGF (ex CGI) pour porter la fierté d'être grossiste
Plus qu'un changement de lettre, la CGI devenue CGF, réaffirme ses missions au service de ses 31 fédérations adhérentes. Révélation faite à l'issue de son Assemblée Générale le 16 juin, qui a également donné l'occasion à son président Philippe Barbier de revenir sur les mutations de la profession dans un contexte économique complexe.
Un simple changement de lettre qui pourtant traduit la réaffirmation d’une identité, c’est le message adressé hier lors d’une conférence donnée par la CGF, ex CGI, à l’issue de son Assemblée Générale. « Nous sommes fiers d’être grossiste » : pour son président Philippe Barbier, la nouvelle appellation permet de clarifier le positionnement et les missions. Le C de confédération traduit ainsi le champ d’actions transversal de l’organisation qui rassemble 31 fédérations représentant chacune un secteur d’activité ; avec le G, c’est finalement le mot de grossiste qui a été retenu abandonnant ainsi les termes de distributeur ou de négoce ; enfin l’introduction du F revendique l’ancrage dans les territoires, et le rôle d’irrigation de l’activité par un maillage au plus près sur l’ensemble de la France, particulièrement mis en exergue lors de la crise sanitaire. Trois lettres pour Confédération des grossistes de France, porté par un nouveau logo qui se veut symbole de modernité et d’une unité réaffirmée. Une nécessité dans un contexte conjoncturel et un environnement économique bousculé par la crise sanitaire, accru encore depuis quelques mois par la guerre en Ukraine.
Des dossiers à porter en commun
En effet, les préoccupations et les sujets communs aux différents secteurs d’activités des grossistes ne manquent pas. Communes également, les réponses à apporter pour s’adapter aux réformes déjà en cours ou qui s’annoncent notamment en lien avec les enjeux de décarbonation mais aussi sur les problématiques de recrutement et de la formation professionnelle. En introduction de la conférence, Patrick Martin, président délégué du Medef (et président du groupe Martin Belaysoud Expansion) a balayé l’ensemble de ces sujets au cœur de l’actualité des dirigeants. Les assurant ainsi du travail du syndicat patronal pour porter leur voix auprès des Pouvoirs Publics et du nouveau gouvernement sur les dossiers de la transition environnementale, de la logistique, de l’apprentissage, des négociations salariales et de la fiscalité. Pour conclure son intervention, Patrick Martin a appelé à la nécessité d’avoir des trajectoires claires et un cadre réglementaire plus stable afin d’affronter un monde mouvant. Des mutations en cours, liées ou non à la crise sanitaire qui ont d’ores et déjà produits des effets sur les modes de consommation, comme le souligne l’étude réalisée par Socio-Vision (Groupe IFOP) et présentée par son directeur général adjoint, le sociologue Rémy Oudghiri.
Les Français ont-ils changé ?
Parmi les changements profonds qui seront durables, l’étude note la dépendance accrue à Internet, la croissance des achats à distance via le drive ou la livraison, l’augmentation du marché de l’occasion et la tendance au vintage, ou encore le recentrage sur la sphère domestique…mais c’est surtout sur deux items que l’étude révèle l’ampleur du changement. En premier lieu celui du rapport au travail : un besoin de sens accru et pas uniquement chez les jeunes et l’équilibre vie professionnelle et vie privée qui penche désormais vers la vie personnelle peuvent expliquer les tensions actuelles sur les pénuries de mains d’œuvre. Autre bouleversement, la montée du sentiment d’insécurité économique qui se généralise, et va de paire avec un sentiment de déclassement social qui augmente. Pour le sociologue, ces tendances de fonds peuvent aussi ouvrir aux dirigeants des opportunités. Il s’agit désormais de redonner à l’entreprise de nouvelles missions, de l’inscrire dans une utilité sociale et locale, et de répondre aux attentes de proximité. Et plus généralement, finalement de « redonner du sens à l’avenir. »
A propos de la CGF
31 fédérations
150 000 entreprises (dont 95% de PME)
961 000 salariés
850 milliards d’euros de chiffre d’affaires.