Warmango s’associe à Aircco sur la pièce détachée
Alors qu’avec la loi Agec de 2020 le marché de la pièce de rechange est devenu éminemment stratégique, les deux acteurs spécialisés en second œuvre technique viennent de sceller un accord de partenariat pour digitaliser l’accès aux pièces détachées et faciliter la recherche des installateurs.
Racheté par le distributeur belge Van Marcke début 2022, l’e-grossiste lyonnais Warmango a officialisé ce 17 juillet la signature d’un accord de partenariat avec son confrère toulousain Aircco spécialisé, lui, dans les pièces détachées pour le second œuvre technique.
Les deux acteurs pure players entendent ainsi répondre à une problématique régulièrement rencontrée par les professionnels du génie climatique : « Comment trouver la bonne pièce détachée et rapidement ? », questionnent-ils.
Dans cet univers produits souvent « complexe à adresser », Warmango et Aircco se fixent une mission commune en vue, bien sûr, de « simplifier le quotidien des artisans du Bâtiment en leur faisant gagner du temps et de l’argent ».
« Sur un marché chaque année grandissant avec de nombreuses évolutions réglementaires et technologiques, le renouvellement du parc et l’activité maintenance qui monte en charge, le professionnel a besoin de soutien. »
Mathieu Ricard, cofondateur d’Aircco
Dans le sillage de la loi Agec
En s’appuyant sur la plateforme d’Aircco opérationnelle depuis mars 2022, Warmango pourra rediriger ses clients artisans et installateurs vers un interlocuteur unique pour identifier, commander et recevoir leurs pièces de rechange en atelier ou livrées sur les chantiers entre 24 et 48 heures.
Le professionnel peut effectuer sa demande via un formulaire en ligne, sur WhatsApp ou par SMS. « Nous digitalisons sa demande pour plus de rapidité. On lui trouve ses pièces sur plus de 65 marques [vs 50 début 2022] ou bien nous proposons une réparation pour prolonger la durée de vie de l’installation en vertu de la loi Agec », détaille Mathieu Ricard, cofondateur d’Aircco aux côtés d’Alexandre Viala.
« Avec les évolutions réglementaires et technologiques, de plus en plus d’artisans comme les chaudiéristes arrivent sur le marché de la thermodynamique et des PAC air-eau. Le renouvellement du parc et l’activité maintenance montent aussi en charge chaque année », confiaient les deux codirigeants à la rédaction de Zepros Négoce en septembre 2022.
D’un indice de réparabilité à l’indice de durabilité
Alors que la France a déjà instauré en 2020 la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite “loi Agec”) en vue de lutter, entre autres, contre l’obsolescence programmée des produits, la Commission européenne s’est emparée du sujet en mars dernier. Bruxelles entend ainsi définir « un nouveau droit à réparer ».
Grace à un indice de réparabilité déployé dans l’Hexagone depuis le 1er janvier 2021, le consommateur doit « être en mesure de savoir si son produit est plus ou moins réparable ». « Différents critères sont pris en compte dans le calcul de l’indice tels que le prix des pièces détachées nécessaires au bon fonctionnement du produit », rappelle le ministère de la Transition écologique sur son site internet.
À l’horizon 2024, certains équipements électriques et électroniques devront afficher un indice de durabilité qui devra se substituer à l’indice de réparabilité. Ce futur indice inclura de nouveaux critères comme la fiabilité et la robustesse des équipements.
En vue de réduire le coût de la réparation, la loi Agec a créé par ailleurs des fonds Réparation financés par certaines filières REP dont, notamment, le fonds des D3E (déchets d’équipements électriques et électroniques) qui est opérationnel depuis 2022.
Sous la forme d’une note sur dix, l’indice de réparabilité est censé traduire la capacité d’un appareil à être réparé.