
[Électrification des usages] Rexel va accompagner encore plus les installateurs sur le volet commercial

Le n°1 de la distribution de matériel électrique et solutions multi-énergie en France engage une nouvelle orientation stratégique pour accélérer l’électrification des usages. Au-delà des aspects techniques, Rexel entend renforcer son accompagnement commercial et marketing auprès des installateurs en devenant un “guichet unique”.
Accélérer l’électrification des usages dans l’Hexagone ? Alors trois-quarts des Français y sont favorables et la soutiennent, et que 93 % y voient au moins un bénéfice, le sujet se heurte encore à de multiples freins. C’est l’une des leçons que pointe un sondage OpinionWay* réalisé entre fin février et fin mars dernier pour Rexel France auprès de trois publics cibles : les ménages, les électriciens et les collectivités locales. D’ailleurs, une majorité de Français estiment qu’il vaut mieux consommer de l’électricité décarbonée que de brûler des énergies fossiles.
Selon Thomas Moreau, le président de Rexel France, « c’est un plébiscite qui va au-delà de la lutte contre la décarbonation des usages [chauffage, ECS, mobilité propre, alimentation des processus industriels… : Ndlr]. Les intentions sont là, mais la notion d’électrification pose beaucoup de questions ». D’autant que selon le sondage d’OpinionWay, 66 % des Français ne savent pas ce que signifie « l’électrification des usages ».
Pourtant l’idée séduit. Mais le stop & go réglementaire des politiques publiques et des aides d’État (MaPrimeRénov’, CEE) n’aident pas les ménages, ni les installateurs, ni les collectivités territoriales à s’y retrouver. Et, souvent, ne savent pas par quels travaux commencer.
« Depuis 2020, le dispositif MaPrimeRénov’ et les aides à l’électrification à domicile ont évolué quinze fois », s’inquiète Thomas Moreau.
* Sondage “Électrification des usages : quelle perception des Français ?” réalisé par OpinionWay du 24 février au 20 mars 2025 (soit trois mois avant le moratoire sur MaPrimeRénov) auprès d’un échantillon de 1 009 personnes, 500 électriciens et 200 communes et EPCI (établissement public de coopération intercommunale).
Renforcer pédagogie et accompagnement
Outre les restrictions budgétaires, le manque de stabilité de la réglementation et la complexité administrative, ce sondage qu’a dévoilé le distributeur la semaine dernière – en amont du 6e salon RexelExpo – met aussi en évidence un paradoxe.
« En France, nous disposons d’un écosystème très bien structuré dans le domaine de l’électricité avec un maillage fort sur le terrain de plus de 50 000 électriciens. Or ces professionnels se heurtent à plusieurs obstacles », souligne le patron de Rexel France (voir chiffres ci-dessous), alors que « 58 % d’entre eux estiment contribuer de manière significative à l’électrification des usages ».
Les 3 freins à l’électrification selon les électriciens
• 87 % peinent à porter leurs solutions sur le plan commercial.
• 66 % ne savent pas vers quel interlocuteur se tourner pour comprendre les aides disponibles.
• 62 % ne savent pas à qui s’adresser pour comprendre la réglementation.
(Source : sondage OpinionWay pour Rexel France)
Face à ces constats jugés « étonnants », en particulier en ce qui concerne les TPE-PME artisanales, le n°1 tricolore du secteur fait évoluer sa stratégie. « Les électriciens connaissent sur le bout des doigts le volet technique. Aujourd’hui, ce qui leur manque c’est l’accompagnent commercial et marketing », admet le dirigeant.
Et d’ajouter : « Avant un bon électricien, c’était celui qu’on voyait une fois tous les cinq ans, pour installer un tableau électrique chez soi. Maintenant, il doit pouvoir suivre les besoins de ses clients au quotidien » – qu’il s’agisse entre autres d’autoconsommation, de relamping, d’installer une PAC, des systèmes de pilotage à distance, des bornes de recharge de véhicules électriques (IRVE), etc.
« Pour réussir la transition énergétique, il faut activer plusieurs leviers : faciliter l’accès aux technologies, simplifier les choix pour les clients en quête de repères, former les professionnels, et sécuriser le financement et la conformité réglementaire. »
Thomas Moreau, président de Rexel France
D’autant qu’avec la convergence des métiers dans le second œuvre technique, les TPE-PME du secteur doivent pouvoir se positionner plus facilement sur les différents marchés de l’efficacité énergétique souvent préemptés, jusqu’à présent, par de gros acteurs nationaux ou régionaux.
« Nous devons accompagner et encourager encore plus les électriciens à se développer aussi sur la GTB et la GTC par exemple. Sur l’ensemble des sujets liés aux économies d’énergie, mais aussi à la décarbonation des produits installés, nous continuons de faire évoluer nos services tels que les programmes Open [optimisation et pilotage de l’énergie, dans le cadre du décret BACS pour le tertiaire : Ndlr] et EConnect [appli mobile pour renforcer l’efficacité opérationnelle sur les chantiers : Ndlr] ou encore le Carbon Tracker pour décarboner les chantiers. L’enjeu pour Rexel est de mieux marketer son offre pour promouvoir les innovations », prévient Thomas Moreau.
En optimisant son écosystème de services, Rexel entend désormais « assumer pleinement son rôle de “guichet unique” pour accélérer la transition énergétique » auprès des installateurs et de leurs clients.