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Le groupe Samse entre en négociation pour racheter VM Matériaux et LNTP

Stéphane Vigliandi
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Agence VM Matériaux.

Le distributeur grenoblois vient d’indiquer être en négociations exclusives avec le groupe vendéen Hérige pour reprendre les enseignes de son pôle Négoce. Tous deux adhérent à la centrale MCD.

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Près de quatre ans après avoir retrouvé son « indépendance pleine et entière », le groupe Samse est en passe de devenir désormais un acteur national du négoce Bâtiment. Dans un communiqué publié ce 4 décembre en fin de journée, la société familiale annonce son entrée en négociations exclusives avec Hérige en vue d’acquérir les activités de négoce de matériaux multispécialiste (VM Matériaux), spécialiste travaux publics (LNTP) et spécialiste pierres naturelles (Cominex) de son confrère du Grand-Ouest.

Via leurs filiales de distribution, tous deux sont partenaires de longue date au sein du groupement MCD. Et tous deux sont cotés sur l’Euronext. Si cette opération de croissance externe d’envergure est validée, le repreneur mettrait la main sur un chiffre d’affaires de 383,5 M€ (estimatif à fin 2023) et d’un réseau de 79 points de vente (1 155 collaborateurs).

« Avec ce projet et après la reprise d’indépendance capitalistique menée en 2020, une nouvelle page s’écrit pour le groupe Samse. »
Olivier Malfait (PDG du groupe Samse) et Laurent Chameroy (DG)

Actuellement, le groupe Samse est implanté dans 64 départements. Avec un rayonnement sur la frange Est, en Rhône-Alpes et en partie dans le Sud-Ouest via un parc de 430 agences et plus de 7 500 collaborateurs. S’il capitalise sur ses concepts de spécialité et mène un test de format City, le Grenoblois ouvre aussi depuis quelque temps les robinets pour renforcer son pôle TP & Eau. Et fédère par ailleurs ses enseignes Bois & Dérivés autour de son réseau qu’il baptise Fibopan tout en se renforçant dans l’amont forestier.

Dans son communiqué, le repreneur souligne que « ce rapprochement [lui] permet de conforter sa position de numéro deux du Négoce de matériaux en France et de compléter son maillage géographique, devenant ainsi un acteur national ».

La cession permettrait à Hérige de se désendetter à hauteur de 120 M€ et de réaliser une plus-value d’environ 24 M€.

Rachat finalisé avant l’été 2024

L’opération reste soumise à la procédure d’information consultation des instances représentatives du personnel des deux groupes, ainsi qu’au feu vert des autorités de la concurrence.

Dans un communiqué distinct publié aussi ce 4 décembre en fin de journée, le groupe Hérige explique son projet de cession en vue de se recentrer et poursuivre « une montée en puissance […] sur ses activités Menuiserie (Atlantem) et Béton (Edycem) lui ayant permis de devenir un acteur industriel français de premier plan ». Ses deux filiales ont d’ailleurs multiplié les rachats depuis deux ans.

Cité dans le communiqué d’Hérige, Benoît Hennaut qui préside l’entreprise, indique que « ce projet permet à Hérige de se concentrer sur sa stratégie de développement industriel […]. Nous poursuivons ainsi notre stratégie de croissance orientée sur les activité à forte valeur ajoutée qui repose sur une offre adaptée au enjeux de rénovation énergétique et d’économie circulaire ».  Avec une nouvelle feuille de route pour continuer d’écrire son (plan) Avenir.

De son côté, le repreneur se dit « confiant quant à une finalisation de ce rapprochement au printemps 2024 ». Et, du coup, s’ouvrir un nouvel horizon pour “Imagine(r) 2030” : la suite logique de son plan stratégique “Horizon Bleu” 2020-2028.

Le groupe Samse en route vers les plus de 2 Md€ de ventes cumulées
• Groupe Samse1,9 Md€ HT de chiffre d’affaires consolidés en 2022 dont 1,5 Md€ pour sa branche Négoce (24 enseignes).
Hérige423 M€ HT de chiffre d’affaires en 2022 pour sa branche Négoce.
(Source : groupe Samse, Hérige)

DÈS L’ÉTÉ 2021 • Samse avait-il déjà des vues sur VM Matériaux?

Dans un entretien accordé à la rédaction de Zepros Négoce en juillet 2021, Laurent Chameroy (alors DG délégué et financier du groupe Samse) indiquait que « sur un marché du négoce Bâtiment qui reste encore atomisé, il y a des indépendants purs ou affiliés à un réseau, à un groupement qui peuvent faire l’objet de rachats. Il s’agit de faire de la croissance, mais pas à n’importe quel prix ».

Avant de rappeler que « le Grand-Ouest reste un secteur où le groupe est peu présent. Dans cette région comme dans les autres, c’est le négoce spécialisé, particulièrement dans le bois et le cycle de l’eau, qui devrait être développé ». Voilà qui, a priori, est en train de se réaliser et se hisser parmi les gros acteurs nationaux du négoce Bâtiment : les enseignes intégrées telles que Point.P et Chausson Matériaux ; BigMat, Gedicoop et Tout Faire notamment côté groupements.

Stéphane Vigliandi
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