[Revêtements de sols & murs] Point.P veut sourcer de plus en plus sa MDD Arte Déco en France

Depuis trois ans, le Salon des Nouveautés est devenu “le” rendez-vous de la filière Revêtement chez Point.P. L’événement interne réunit à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pas moins de 1 000 collaborateurs venus des agences et showrooms pour découvrir les évolutions en matière de carrelage, revêtements et aménagement extérieur.

L’occasion aussi pour l’enseigne d’asseoir « sa position de premier distributeur de carrelage en France », selon Bertrand Allard, le directeur marketing. Un leadership revendiqué entre autres à travers Arte Déco : la MDD lancée il y a trois ans et qui capte aujourd’hui 40 % des ventes (valeur) du distributeur dans l’univers des revêtements de sol et mur pour l’intérieur et les aménagements extérieurs.

Sur l’édition 2024 du salon, Point.P y réaffirmait sa volonté de mieux cibler les particuliers à projet en nouant, entre autres, un partenariat avec l’agence de style Peclers Paris et l’influenceuse Emmanuelle Rivassoux.

Cette année, au-delà d’aborder les tendances 2025 et 2026 décryptées par Peclers, la 3^e édition du salon qui s’est tenue du 18 au 20 mars, a notamment mis l’accent sur le sourcing de l’offre. Selon Jean-François Lamaison, chef de marché Arte Déco, « nous menons un important travail pour  relocaliser en France la production de nos gammes ». Un accord de partenariat a ainsi été signé en ce sens « avec les deux derniers gros industriels de la céramique en France ».

Jusqu’à présent, Point.P sourcait plutôt sa MDD en Europe, voire au-delà. Désormais, de plus en plus de parquets référencés par le distributeur sont labellisés “Parquets de France”. Idem pour les dalles LVT – des produits de grand import en général – dont certaines collections sont maintenant fabriquées dans l’Hexagone : un levier pour réduire encore le poids CO₂ des produits.

Cette logique de “circuit court” se prolonge aussi avec la volonté de Point.P d’intensifier sa démarche d’économie circulaire de l’offre. Notamment pour le LVT : « Nous menons une réflexion pour alléger encore le poids des produits et souhaitons renforcer notre offre conçue à partir de matières premières recyclées (MPR) », indique Jean-François Lamaison.

Et de citer l’exemple d’« un de nos fabricants partenaires en LVT qui a mis au point une technologie permettant d’intégrer jusqu’à 80 % de MPR, mais la production à grande échelle n’est pas pour tout de suite en raison de volumes de MPR encore trop restreints ». Et ce, bien que l’industrie européenne du PVC a pourtant rédigé sa nouvelle feuille de route baptisée “VinylPlus 2030”.

De son côté, Bertrand Allard annonce que « nous souhaitons créer une filière d’approvisionnement de recyclage des LVT qui sera indépendante de la REP PMCB ». Raison pour le distributeur laquelle mène actuellement un test pour que son fournisseur puisse récupérer les dalles et lames LVT usagées.

Ce partenaire industriel met à disposition des bacs de collecte dans certaines agences Point.P situées dans le bassin nantais avant de généraliser le dispositif à l’échelle nationale. « Mais cela va sans doute nécessiter beaucoup de pédagogie auprès de nos clients artisans », convient Jean-François Lamaison. Point.P en tirera les quelques mois.