« Berner capitalise sur ses forces et atouts sur le terrain »

La période reste compliquée pour notre activité Bâtiment. Même si nos clients artisans sont plus positionnés sur la rénovation et ont du travail, le repli de la construction nous impacte. Il ne se libère plus de logements, et ceux-ci ne sont plus revendus et rénovés. L’impact des taux d’intérêt joue également. On s’attendait au premier semestre 2025 à une légère reprise… que nous n’avons pas vue. En 2025, le marché en finira en léger négatif. Et l’on peut espérer, sans certitudes, une reprise mi-2026.

Sur le terrain, nos 600 commerciaux dédiés au secteur du Bâtiment nous permettent d’amortir cela. Ils ont l’avantage d’être très proches de nos clients pour leur apporter la réactivité et le soutien nécessaires. On continue à axer sur ce maillage territorial fondamental pour nous, sur le développement de services pour le client. Nous offrons une qualité de service premium avec un délai de livraison extrêmement rapide, y compris sur les chantiers. Nous avons ajouté ces dernières années des solutions telles que le Bera Matic, le Bera SmartScan et le Bera Modul, qui les aident à être plus performants dans la gestion de leur stock, notamment sur le consommable, dont la disponibilité est cruciale pour eux. Nous leur proposons aussi le Bera Mobil : une solution d’aménagement de leur véhicule pour faciliter l’accès au matériel sur un chantier. L’idée est d’aider nos clients à s’organiser et à être plus pertinents sur des domaines qui ne sont pas leur cœur de métier.

Nous avons continué à marquer le marché par notre nouvelle identité de marque lancée en 2023. Une très grande majorité de nos produits sont désormais aux couleurs du nouveau Berner : orange “rebelle”, bleu et noir. Cela nous permet d’être davantage différenciant. Nous compensons aussi par une forte politique d’innovations, notamment dans le domaine des solutions chimiques. Ces produits innovants ne sont pas forcément compliqués, mais ils sont malins, comme notre spray peinture de retouche Touch Up. Nous avons enfin renforcé notre soutien marketing. Nos commerciaux embarquent avec eux une connaissance des métiers de nos clients dans leur outil de vente. Ils peuvent ainsi leur proposer l’intégralité des besoins qu’ils ont pour une activité ou un chantier spécifique. Si un client change une fenêtre, une centaine de références liées lui seront proposées parmi nos 25 000. Nous ajustons notre proposition au plus près du besoin du client afin d’y répondre rapidement. Nous croyons toujours à la relation personnalisée avec un commercial terrain. Les outils numériques viennent sublimer cette relation pour la rendre plus fluide.

Dans le cadre de notre approche multicanale (appli mobile, site Internet, télévendeurs), nous avons fortement développé la fréquentation de nos magasins par des actions marketing et des moments conviviaux. Nos magasins ont plus de 5 000 références en stock et apportent des services complémentaires tels la location de machines ou la livraison sur chantier en trois heures. Nous avons aussi monté des opérations “Shop dans ta ville” à Metz (Moselle) et Albi (Tarn) par exemple. Nous nous rendons dans une ville avec un camion et du stock pour y donner rendez-vous à nos clients.

Nous avons trois labels internes pour mieux identifier dans nos gammes les produits plus respectueux de l’environnement, de l’utilisateur et des futurs résidents d’un logement par exemple. Cela représente aujourd'hui 15 % de nos produits chimiques en valeur de CA. Nous avons un objectif de réduction de 40 % de nos émissions de CO₂ d’ici à 2030. Nous sommes en avance sur notre plan de marche en ce qui concerne l’impact carbone du transport avec 30 % des véhicules des commerciaux passés à l'électrique. Enfin, nous avons renouvelé cette année nos certifications ISO 9001 (gestion de la qualité), ISO 45001 (santé et sécurité), ISO 14001 (environnement) et ISO 50001 (énergie).

Il s’agit d’une mauvaise décision pour nos métiers qui va à l’encontre des efforts à faire pour la réduction de la consommation énergétique. Il est regrettable que le gouvernement soit tombé dans la facilité de l’arrêt à cause des fraudes. Pour la confiance et le moral des entreprises, ce n’était pas le meilleur moment. Le maintien des monogestes reste positif. J’estime que l’évolution du dispositif sur des rénovations très importantes n’était pas pertinent au regard du marché français plutôt basé sur de petites entreprises et d’artisans locaux. On aurait pu avoir un dispositif plus simple et correspondant mieux au savoir-faire de nos artisans.