Tout Faire nourrit « une vision 2025 optimiste »

Après Orléans en 2023 et Lyon l’an dernier, le salon Tout Faire a posé pour la première fois ses valises au parc des expositions de Nantes. Avec ce mot d’ordre qui officie désormais comme un mantra au sein du groupe : « Se transformer maintenant ». Au total, l’édition nantaise aura accueilli, sur plus de 12 000 m², environ 1 500 personnes durant deux jours : la majorité des quelque 280 adhérents français et belges, et 250 fournisseurs exposants.

« Dans une conjoncture compliquée, notre groupe n’a vu son chiffre d’affaires [ventes] baisser “que” de 10,07 % en 2024. Malgré tout, nous sommes au-dessus des performances du marché grâce à l’agilité de nos adhérents », a tenu à souligner Cédric Fabien, le président de Tout Faire (1,51 Md€ HT de chiffre d’affaires en 2023)

Pour cet adhérent girondin, c’est aussi « une grande fierté car nous avons gagné 2 points de parts de marché contre 0,5 point en moyenne les années précédentes ». Sur le front du développement, le groupement a gagné huit nouveaux adhérents et seize points de vente supplémentaires.

Flash-back aussi lors de la soirée de gala sur les moments forts qui ont marqué « une année 2024 incroyable ». La projection d’un court film est notamment revenue sur la campagne de communication célébrant les artisans, le succès de la web série “C’est du pro” animée par Charlène Bonnepart (adhérente du Rhône) et qui a déjà glané plus de 7 millions de vues sur YouTube en un an, l’or décroché par l’équipe française de rugby à 7 lors des JO de Paris ou encore la réouverture de Notre-Dame de Paris.

Il y a aussi été question de certains dossiers stratégiques pour le groupement comme le déploiement des achats groupés dans la région Sud-Est qui garantit « plus de cohérence dans les plans de vente », « le succès » du site d’e-commerce avec plus de 1,6 million de visiteurs uniques par an ou encore lancement de la filiale Tout Faire Participation.

« Autant d’images fortes qui démontre notre agilité ! », a rappelé Charles Gaël Chaloyard, le directeur général de Tout Faire. Avant d’appeler les adhérents à faire en sorte que « 2025 soit encore plus dynamique d’autant que la centrale réalise beaucoup d’investissements ». À ce sujet, Cédric Fabien a d’ailleurs annoncé le renversement des bénéfices de la centrale aux adhérents impliqués dans la vie du groupement : ce qui doit représenter « l’équivalent de 20 % du montant de leur cotisation en 2025 et plus de 50 % en 2030 ».

D’après le DG du groupement, « nous n’avons pas ressenti durant le salon de morosité auprès des adhérents car le groupement déploie tous les outils nécessaires (Tout Faire Informatique, CRM, e-commerce, concepts LS et showrooms, actions commerciales…) pour continuer à aller en conquête de parts de marché tout en améliorant le résultat net des négoces ».

Pour y parvenir, la centrale de Verdun se donne des moyens. Par exemple, l’effectif pour diagnostiquer les performances des points de vente est passé de cinq à douze collaborateurs entre 2020 et aujourd’hui.

Néanmoins, le groupe entend « aller encore plus loin en 2025 ». À commencer par le digital. Depuis plusieurs années, c’est l’une des priorités. D’importants investissements ont déjà été réalisés pour la gestion de la data et l’automatisation des process (prospectus personnalisés, displays, achats de mots clés, fiches sociétés, etc.).

Quant à l’ouverture d’un extranet pour les clients, elle est prévue d’ici à la fin de l’année. Cet espace personnel du site e-commerce doit leur permettre entre autres de « communiquer plus rapidement avec leur point de vente ». L’appli sera d’abord disponible pour les adhérents utilisant TFI, la filiale informatique de Tout Faire. 

Bien-être des équipes, développement de la ruralité et implication dans les territoires, réduction de l’empreinte CO₂ sur le scope 3… : à la centrale comme dans le réseau, les choses continuent là aussi de bouger en matière de RSE : l’un des autres dossiers stratégiques.

« À l’issue d’une enquête interne menée par un cabinet indépendant auprès de 80 adhérents (200 fresques du climat réalisées), nous n’avons pas à rougir sur ce que nous faisons, assure Charles Gaël Chaloyard. Les prochains mois verront naître une feuille de route plus concrète pour se fixer des objectifs communs. »

Illustrations avec une offre de solutions jugées « audacieuses » en matière de rénovation énergétique intégrant un pack photovoltaïque clé en main, l’affichage du poids carbone des produits en s’appuyant sur l’outil CMEM Green. Selon Charles Gaël Chaloyard, « 20 % à 25 % des références devraient être concernées dans un premier temps ».

Quant à la plateforme SoluGryn, dont le déploiement au sein du groupement avait été annoncé lors du congrès de Biarritz à la rentrée 2024, plus de 130 membres du réseau l’ont déjà adopté. D’autant que « nous avons vocation à être des ambassadeurs du RGE auprès de nos clients artisans », rappelle le DG.

Reste que si ce salon 2025 n’a pas été celui des grandes annonces, il a néanmoins permis de rappeler les différents leviers et outils déjà mis en place en vue de permettre aux adhérents d’aborder plus sereinement une année qui s’annonce compliquée – notamment sur le front de la rénovation qui, au mieux, devrait stagner cette année.