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, mis à jour le 06/05/2025 à 10h55

« Nous traçons notre route seuls, mais s’il y a des opportunités… »

Christophe Mistou
directeur général de Mr.Bricolage
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Christiophe Mistou, DG du groupe Mr.Bricolage (MBSA).

En 2026, Christophe Mistou célèbrera une décennie à la tête de Mr.Bricolage. Il revient sur sa victoire à propos de la dette du groupe, la satisfaction d’avoir dépassé le seuil des 1 000 magasins, la « confiance totale » dans l’enseigne qu’il considère comme étant la mieux placée face aux enjeux de demain. Mais il “coince” un peu sur les drôles de manière dans la bataille de la franchise… sans être dupe pour autant. Conjoncture, marques propres, e-commerce, marketplace, évolutions des concepts et formats de magasins… : un entretien stratégique pour une enseigne qui devrait compter dans les années à venir en s’appuyant sur d’autres acteurs du marché. Ou seule.

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Le marché du bricolage est difficile… Peu sont optimistes. D’aucuns imaginent un marasme durable. Qu’en pensez-vous ?
Christophe Mistou

Je ne suis pas aussi inquiet car nous sommes dans un contexte très particulier. Le marché de l'immobilier est en panne, mais nous savons que ce marché est assez cyclique et qu’il finira par repartir dans deux à trois ans, mais il repartira nécessairement car il existe un besoin colossal dans ce pays. Ensuite, nous devons compter avec le contexte international : ce qui se passe aux États-Unis, Donald Trump, les incertitudes économiques, les conflits. Tout cela plombe toute la confiance des consommateurs. Regardez le marché de l'automobile, qui baisse encore de 17 %. La conjoncture est vraiment compliquée.

La baisse du marché de l’automobile est tout aussi structurelle que conjoncturelle. Est-ce le cas du marché du bricolage ?
Christophe Mistou

Non, je pense que l'univers de l'habitat, l'aménagement de son cadre de vie, de son jardin, restent importants pour la plupart et le resteront durablement. La maison est le cocon dans lequel vous vous concentrez dès qu'il y a une problématique extérieure. On l'a bien vu pendant la crise sanitaire de la Covid-19.

Quand on est DG d’un groupe comme Mr.Bricolage, quand on se lève le matin, quelles sont ses priorités ? Bien acheter ? Bien vendre ? Développer le nombre de magasins ? Quels sont les enjeux clés ?
Christophe Mistou

Mon enjeu n'est pas tant de hiérarchiser que de tout faire progresser en même temps. On ne peut plus, aujourd'hui, fonctionner par étape : le contexte est trop difficile. Nous portons une grande attention à maintenir nos investissements, que ce soit sur l'informatique ou la logistique parce qu'en fait, on ne peut pas s'arrêter. Lorsque le marché va reprendre d’ici deux à trois ans, nous devrons être prêts à 100 %. Nous ne pouvons pas attendre que cela aille mieux pour réinvestir. Voilà l’une de mes préoccupations, tout comme la rentabilité de nos magasins. Et on a la chance, chez Mr.Bricolage SA, de ne pas être une société cotée classique. Le plus important était d’être désendetté ce que nous avons fait. Quand on a payé la dette, financé les investissements, pris un peu de sécurité, le reste peut repartir au niveau des magasins.

« Lorsque le marché va reprendre d’ici deux à trois ans, nous devrons être prêts à 100 %. Nous ne pouvons pas attendre que cela aille mieux pour réinvestir. »

Quand vous êtes arrivé il y a neuf ans, la dette était réputée coquette…
Christophe Mistou

Il n’y avait plus d'argent ! La dette financière nette dépassait les 140 M€.

…contre 2,7 M€ aujourd’hui.
Christophe Mistou

Oui, et c’est très important. L’autre enjeu colossal à nos yeux réside dans les compétences que nous avons au siège social du groupe [à La Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret : Ndlr]. Compte tenu de la compétition sur le marché, cet enjeu de compétence au siège et en magasin est encore plus important aujourd’hui qu’il y a dix ans. Et là encore, les deux doivent évoluer de la même manière. D’ailleurs, tout évolue ensemble : à notre exigence sur l’offre toujours plus performante répond un niveau d'exigence vis-à-vis des magasins qui doit monter, parce que tout cela crée une espèce d'environnement positif, un cercle vertueux.

Président et DG, une histoire de confiance

Un nouveau président devrait être nommé au conseil de surveillance. On s’attend à ce que ce soit Didier Julien, en lieu et place de Paul Cassignol (en photo). Comment Christophe Mistou appréhende-t-il cette transition ?

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Paul Cassignol, président du conseil de surveillance de Mr.Bricolage.

C. M. : Avec Paul, la relation est passée par plusieurs phases. La première est celle du calage, qui est importante, parce que c'est un entrepreneur qui fait les choses par lui-même, comme tous les entrepreneurs. Donc il fallait qu'il ait confiance en moi et dans la capacité de réaliser des objectifs avec l’équipe. Mais la gestion de la dette financière nous a rapprochés, a solidifié notre relation. Après, effectivement, est arrivée une période de grande autonomie qu'il a pu me laisser sur le pilotage du groupe. Donc nous avons vécu neuf années de bonne collaboration. Quant à la suite, je ne la redoute pas parce qu'on a beaucoup de belles perspectives qui sont prêtes et que ce nouveau président amènera sûrement une dimension nouvelle. Sans doute passerons-nous par la même phase d'apprentissage, de découverte, de confiance, même si on se connaît déjà bien et qu’on ne se découvre pas comme avec Paul il y a neuf ans.

Très clairement, vous bataillez sur tous les fronts…
Christophe Mistou

Oui, et nous pouvons ajouter un autre sujet très lourd : le développement. Il y a huit ou neuf ans, Mr.Bricolage perdait tous les ans 100 à 150 points de vente tous confondus, Mr.Bricolage ou affiliés. Aujourd'hui, la tendance est largement inversée car nous continuons à gagner des magasins, qu’ils soient sous enseigne Mr.Bricolage, Mr.Bricolage Relais, affiliés, membres de la famille. Il est capital pour nous d'avoir un maillage extrêmement élevé même si les surfaces sont plus réduites.

« Il est capital pour nous d'avoir un maillage extrêmement élevé même si les surfaces sont plus réduites. »

Il y a bagarre sur le marché sur les premiers prix avec carrément une marque exclusive Essential by Worx chez Leroy Merlin pour contrer Parkside. Que fait Mr.Bricolage sur ce terrain ?
Christophe Mistou

Nous avons réintroduit des premiers prix bien positionnés dans quelques magasins. Et ces produits, on ne les vend pas très bien. Donc nous avons une clientèle qui vient chez nous pour la proximité, mais aussi pour la qualité de l'offre. Et toutes les études depuis dix ans le démontrent. Mais la démarche de Leroy Merlin est instructive et nous conforte.

Dans quelle mesure ?
Christophe Mistou

Nous pensons qu’il y a une évolution du client sur une façon de consommer un peu différente. Chez nous, par exemple, les produits qui ont un indice de réparabilité élevé se vendent mieux que les autres, quand on est capable évidemment de le communiquer. Il faut que les produits aient de vraies caractéristiques techniques, pas des atouts marketing, pas une petite lampe sur la perceuse ou un niveau intégré. Tout cela gonflait les prix. Aujourd’hui, la réponse de Leroy Merlin avec Essential va bien dans le sens de ne laisser que les vrais atouts techniques. Nous travaillons nous aussi sur ce type d'évolution qui consiste à simplifier la proposition pour éviter les surcoûts qui ne correspondent plus aux besoins réels. La sortie d’Essential est réellement venue conforter un certain nombre de nos réflexions et développement de produits.

Certains de vos concurrents ont un objectif quasiment de 50 % de ventes en MDD. Qu’en est-il dans votre réseau et quel elle est votre objectif ?
Christophe Mistou

Nous ne travaillons pas de cette manière. Nous ne nous ne fixons pas d’objectif de 40, 45, 50 %. Les marques de distributeurs (MDD) représentent 17 % de nos transactions mais elles reflètent vraiment les valeurs que l'on souhaite. Elles sont la vitrine de nos engagements RSE, au travers du packaging des matières utilisées, des indices de réparabilité. Maintenant, nous n’avons pas la volumétrie suffisante pour raisonner la MDD comme Kingfisher ou Adeo, en travaillant des prix à des niveaux groupe. Mais comme notre clientèle plus rurale est probablement plus attachée aux marques de fabricants que les clientèles urbaines ou périurbaines… ce n’est pas très grave.

« Aujourd'hui, tous les moteurs de recherche type Google nous handicapent d’une certaine manière puisque l'idéal pour être visible est d'avoir le produit sur tout un réseau au même prix. »

Et si le produit n’est pas disponible en magasin ?
Christophe Mistou

Alors on bascule sur une offre nationale qui vient compléter l'offre locale. Mais aujourd'hui, tous les moteurs de recherche type Google nous handicapent d’une certaine manière puisque l'idéal pour être visible est d'avoir le produit sur tout un réseau au même prix. Alors bien sûr, cela arrive sur un certain nombre de nos produits sélectionnés que l'on pousse tous les mois et sur lesquels nos magasins participent évidemment puisqu'ils en comprennent le sens. Mais ce n’est qu’une partie de l'offre. Encore une fois, on n'aborde pas ce sujet uniquement au travers de la vente en ligne, c'est un ensemble de choses. Mais c'est aussi l'intérêt de savoir exploiter ces 1 000 points de vente que nous avons sur le territoire parce que c'est autant de points de retrait que possible. C'est aussi pour ça que nous travaillons la logistique avec la robotisation, pour être capables de préparer à la pièce. Donc notre feuille de route, elle est posée pour les prochaines années et évidemment, on ne néglige pas du tout cette dimension-là.

« Nous traçons notre feuille de route en considérant que nous sommes durablement seuls. Et si cette feuille de route crée un certain nombre d'opportunités nouvelles, tant mieux. »

Cela rappelle les propos de Thierry Garnier, CEO Kingfisher, dans son rêve de commerce… à la chinoise. Avec beaucoup de proximité, un maillage serré et du click & collect. Somme toute, vous disposez déjà de tous ces leviers...…
Christophe Mistou

Il est vrai que la période qui s'ouvre aujourd'hui, avec notamment Mr.Bricolage Relais, est un peu emblématique de ça. Maintenant, finalement que tout est posé, que le groupe est assaini, que l'informatique a été refaite, tout comme la logistique également… nous allons désormais voir comment s’appuyer sur ces 1 000 points de vente. Les quatre ou cinq prochaines années sont très excitantes de ce point de vue-là.

Est-ce qu’il serait juste de dire qu’un bon e-commerce pourrait vous faire gagner des parts de marché voire vous valoriser… auprès de partenaires ou d’éventuels acquéreurs tels que Kingfisher ?
Christophe Mistou

Vous savez, moi j'essaie aussi d'apprendre du passé. Quand je suis arrivé chez Mr.Bricolage, on m'a expliqué que la tentative de rapprochement précédente avec Kingfisher avait gelé toutes les initiatives dans le groupe pendant deux ans et demi. Alors désormais, nous traçons notre feuille de route en considérant que nous sommes durablement seuls. Et si cette feuille de route crée un certain nombre d'opportunités nouvelles, tant mieux. Mais on ne compte pas là-dessus pour vivre, vivre bien et enrichir nos adhérents.

Pourriez-vous lancer une marketplace ?
Christophe Mistou

Oui. Il faut de la notoriété, et nous l’avons. Mais il faut aussi des moyens considérables, de l’ordre de 5 M€ par mois, pour que vos produits apparaissent dans les trois-quatre premières lignes de la recherche Google. Donc la marketplace, dans ce sens-là, a beaucoup moins de sens pour nous que pour de très gros acteurs. En revanche, élargir l'offre pour que nos patrons de magasin, tous nos collaborateurs en magasin soient capables de dire : « Oui, ça je l'ai, venez voir sur le site. Vous pouvez le commander, vous le retirerez la semaine prochaine ici, ou vous pouvez vous le faire livrer chez vous ». Évidemment, ce sont des opportunités importantes du fait de nos 1 000 points de vente.

« S’appuyer sur un réseau structuré permet d’avoir une gestion plus facile. Les choses sont plus bouclées, plus préparées, prêtes à être utilisées. Mr.Bricolage permet cela. »

Quelles sont les obligations d’un Mr.Bricolage Relais comparé à un Briconautes ?
Christophe Mistou

Nous avons construit un accord avec ces adhérents qui l'ont accepté – et plutôt en grand nombre déjà – qui est une sorte de contrat, j'allais dire gagnant-gagnant. C'est-à-dire qu'il y a un coût, évidemment, pour Mr.Bricolage Relais, et s'ils suivent le référencement à un certain niveau, ils sont primés, rendant le coût de l’enseigne relativement neutre.

Et chez les Briconautes, ce système-là n’existait pas ?
Christophe Mistou

Non, pas du tout.

Selon nos informations, Mr.Bricolage Relais aurait été plutôt bien accueilli par vos adhérents…
Christophe Mistou

Oui, l’enseigne été très bien accueillie, effectivement. Je pense que c'était le bon moment. Quand le marché est difficile, on se demande si seul on va être capable de passer le cap. C’est le bon moment aussi car on constate une évolution dans la façon de travailler. Travailler toute la semaine et faire son administratif le dimanche matin, ce n’est plus possible. Les générations qui sortent aujourd'hui du marché ont le sentiment d'avoir trop travaillé, et les générations qui arrivent, elles, veulent partir sur des bases différentes de ce qu'elles ont vu chez leurs parents. S’appuyer sur un réseau structuré permet d’avoir une gestion plus facile, les choses sont plus bouclées, plus préparées, prêtes à être utilisées. Mr.Bricolage permet cela.

D’aucuns disent que Mr.Bricolage Relais est une façon aussi de les contractualiser pendant trois ans et pas tous les ans, pour certains, et de se protéger contre les attaques exogènes.
Christophe Mistou

Évidemment, il n'y a pas de secret avec eux là-dessus. Là encore, pour qu'un contrat soit juste, soit considéré comme bon des deux côtés, il faut que chacun y trouve son compte. Donc nous fournissons un certain nombre de services auxquels ces entrepreneurs n'avaient pas accès, et la contrepartie qu'on leur demande est évidemment de sécuriser notre aide à la transformation de ces magasins. Mais là-dessus, pas d'hypocrisie : c'est évidemment quelque chose qui est important et qui est discuté très librement avec eux… et qu'ils comprennent.

« Je ne crois pas que le portage soit la bonne solution. Cela peut coûter très cher et on le voit dans d’autres groupes. Non, nous avons un réseau d'adhérents entrepreneurs qui est capable de s'engager très vite. »

Est-ce que, d'une certaine manière, on peut dire que c'était aussi le bon moment pour ces raisons-là aussi ? Parce qu'il y a actuellement une agressivité des concurrents, à la fois d'ITM et de Weldom en termes de conquête.
Christophe Mistou

Ma réponse va peut-être vous surprendre… mais en réalité on s'occupe assez peu, en fait, de ce que font les Adeo ou Les Mousquetaires. Pas que cela ne nous intéresse pas, mais on a beaucoup à faire sur nous-mêmes. Nous, on a une approche qui correspond à nos valeurs, une approche qui respecte une éthique, qui respecte les entreprises, etc. Qui respecte les entrepreneurs avec lesquels on travaille. Ces valeurs sont plus importantes pour nous et bien au-dessus de ce que peuvent faire ou ne pas faire les concurrents.

Estimez-vous que cela dépasse quelquefois les bornes ?
Christophe Mistou

Nous restons droits dans nos valeurs en nous concentrant sur nos adhérents, nos entrepreneurs. Ils sont nos meilleurs ambassadeurs. Au lieu de regarder la concurrence, je me concentre sur les 40 magasins qui ont décidé de prendre la marque Mr.Bricolage Relais depuis le début 2025. Tous les matins, je regarde, je me renseigne pour savoir s’ils sont satisfaits. Et je peux vous dire qu’ils sont très contents.

D’ailleurs, vous communiquez beaucoup sur ces conversions en Mr.Bricolage Relais…
Christophe Mistou

Oui, et c'est important pour nous de communiquer avec des choses qui soient justes, positives et pas des carabistouilles ou des choses derrière le dos. Mais nous ne sommes pas naïfs pour autant.

« Je pense donc que le nombre de magasins dans la famille Mr.Bricolage va continuer de croître. Mais au-delà du nombre, ce qui m'intéresse vraiment est qu'on entre dans cette transversalité de marque sur l'ensemble des 1 000 magasins progressivement. »

Le message est passé. Toutefois, pour terminer sur ce sujet, la perte de Tridôme nous a surpris. Est-ce que Mr.Bricolage a commis une erreur, une faute qui s’est traduite par ce départ étonnant ?
Christophe Mistou

Non, je ne crois pas. Nous avons, nous aussi, été surpris parce que les relations était bonnes avec l'équipe Tridôme, avec son directeur général. Mais Tridôme appartient à un entrepreneur qui a décidé un jour de vendre et qui a décidé que ce ne serait pas Mr.Bricolage.

Quand un entrepreneur de la famille Mr.Bricolage souhaite céder, est-ce qu’il ne serait pas possible de le reprendre en une sorte de portage sans retomber dans le succursalisme dont vous vous vous êtes débarrassé ?
Christophe Mistou

Le portage, je ne crois pas que ce soit la bonne solution. Cela peut coûter très cher et on le voit dans d’autres groupes. Non, nous avons un réseau d'adhérents entrepreneurs qui est capable de s'engager très vite. Et il nous est arrivé ces trois-quatre dernières années d'acheter et de revendre le jour-même à des adhérents entrepreneurs tout ou par magasin. Cela a été le cas avec Bricolex par exemple. C’est MBSA qui achète les cinq magasins à GiFi et qui les cède dans la foulée.

En termes de développement, de nombre de magasins, avez-vous déjà des objectifs pour 2025, des recrutements dans les tuyaux ?
Christophe Mistou

Oui, on a des choses dans les tuyaux. Je pense qu'il y a des groupements qui ont décidé d'arrêter le grand public par exemple, et qui se concentrent sur le professionnel. Donc quand il y a des entreprises qui décident d'arrêter le grand public et qui laissent sur le bord de la route un certain nombre d'entrepreneurs, on les accueille. Je pense donc que le nombre de magasins dans la famille Mr.Bricolage va continuer de croître. Mais au-delà du nombre, ce qui m'intéresse vraiment est qu'on entre dans cette transversalité de marque sur l'ensemble des 1 000 points de vente progressivement. Notre trajectoire est vraiment d'avoir trois expressions de la marque : le Mr.Bricolage que vous connaissez, Mr.Bricolage Relais, et puis une prise de parole de la marque dès la façade, une vitrophanie, pour dire : « Je suis membre de la famille Mr.Bricolage ».

Ce marquage sur vitrine de l’appartenance à la famille Mr.Bricolage, est-ce nouveau ?
Christophe Mistou

Oui, absolument Nous l’avons lancé en même temps que le format Relais avec, peut-être, plus de discrétion car il ne s’agit pas d’une enseigne, mais c’est nouveau et une façon d’entrer progressivement dans la famille Mr.Bricolage.

Quelle est la différence en termes d’obligations entre un magasin Mr.Bricolage et votre format Relais ?
Christophe Mistou

La différence tient souvent à la nature du magasin. Quand vous êtes Mr.Bricolage « tout court », vous devez présenter une offre 100 % bricolage. Dans certaines zones rurales, des magasins proposent d’autres offres comme de l’électroménager, du libre-service agricole,un comptoir pro… Dans ce cas, il s’agit d’un Mr.Bricolage Relais. L’expression des services peut varier. Elle est croissante entre le statut de "famille Mr.Bricolage" et Mr.Bricolage, et le coût ne sera donc pas le même. Par exemple, nous fournirons à certains l’informatisation, à d’autres pas.

C’est l’anniversaire des 45 ans. Où pensez-vous en sera Mr.Bricolage dans dix ans ?
Christophe Mistou

Nous serons le premier réseau indépendant de proximité en France, avec une expression de marque uniforme sur l'ensemble du parc, avec une offre internet qui couvre là aussi l'ensemble des besoins du territoire de manière efficace. Je pense que c'est l'entreprise qui a le plus d'atouts aujourd'hui pour vivre bien les cinq ou dix prochaines années.

Christian Mistou • Sa bio-express

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Christian Mistou, DG de MBSA

Christian Mistou est devenu DG du groupe Mr.Bricolage en 2016 pour succéder à Jean-François Boucher qui occupait alors les deux fonctions de président du conseil de surveillance en qualité d'adhérent et de DG.

Auparavant, Christophe Mistou avait réalisé quasiment 100 % de sa carrière dans le retail chez Kingfisher, et plus précisément chez Castorama.

Il a débuté en tant que chef de rayon au Castorama d'Agen avant de de prendre des postes à responsabilité au sein de la centrale - successivement comme acheteur, chef de groupe et directeur commercial.

Il rejoint alors Kingfisher pour prendre en charge le développement des marques transverses du groupe sous la présidence de Véronique Laury. Avant de prendre la direction de Mr.Bricolage après 25 ans passés chez le britannique Kingfisher.

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